La sécheresse qui touche le Limousin, comme d'autres régions de France pourrait avoir une conséquence grave, la mise à l'arrêt de la centrale nucléaire de Civaux. Le débit de la Vienne qui refroidit la centrale pourrait devenir critique.
Il y a quelques années encore, le scénario du manque d'eau dans la Vienne qui conduirait à arrêter la centrale de Civaux semblait irréaliste. Aujourd'hui, il l'est nettement moins. La sécheresse sévère qui touche le Limousin pourrait entraîner cette mesure.
Le conseil syndical de l'établissement public territorial du bassin de la Vienne a mis l'hypothèse sur la table. Il faut dire que le niveau du lac de Vassivière, qui a notamment le rôle de réguler le débit de la Vienne, est particulièrement bas. Et la période d'étiage qui arrive ne devrait pas arranger les choses.
Dans un communiqué, les responsables de la centrale indiquent "qu'il n’y a pas de risque de manque d’eau à court ou moyen terme puisque les barrages en amont, qui assurent ce que l’on appelle le soutien d’étiage (l’eau relâchée en complément du débit naturel). Ces étiages se sont remplis cet hiver." […] "Il y a bien suffisamment d’eau pour les prochaines semaines et la centrale ne manque pas d’eau."
Le conseil se réunira le 3 juillet prochain pour décider, s'il faut ou non, envisager d'arrêter la prodution de la centrale de Civaux.
La mise à l'arrêt des réacteurs pour cause de sécheresse, une mesure déjà prise en France
La mise à l'arrêt de réacteurs nucléaires n'est plus exceptionnelle, en 2018, plusieurs réacteurs ont été arrêtés ou réduits en puissance pendant quelques heures en août, l'eau du Rhône devenait, par endroit, trop chaude. Les centrales concernées étaient celles de Saint-Alban et Bugey dans l'Ain.La centrale de Civaux a connu un problème similaire en juin 2011, avec l'arrêt du réacteur numéro deux. Officiellement, pour cause de faible demande en électricité. Mais les responsables d'associations écologistes affirmaient de leur côté, qu'il s'agissait en fait d'un trop faible débit de la Vienne.