Internet et les réseaux sociaux ont de multiples usages. Vous pouvez vous connecter au monde entier ou à votre voisin de palier. Rencontre avec trois internautes poitevins qui utilisent les réseaux sociaux dans des démarches très différentes.
Pour les besoins du reportage et pour conserver son anonymat, le Poitevin.e.s Masqué.e.s est arrivé...masqué. De faux cheveux roux sur le crâne pour un clin d'oeil assumé à la maire de Poitiers Léonore Moncond'huy. D'habitude, il ne parle pas, il tweete ou retweete des messages assez politiquement hostiles à la majorité écologiste.
Depuis trois ans, il joue les poils à gratter sur Twitter et l'assume "Mon objectif, c'est de rendre peut-être un peu plus accessible la politique, montrer les actions et les inactions de façon un peu visible, de détendre un peu l'atmosphère politique un peu tendue avec le changement politique de la mairie, c'est vraiment ça l'objectif." explique-t-il. Et de poursuivre, "c'est une façon de militer différente, une tendance, je n'irais pas jusque-là, mais c'est un peu la solution de facilité de se cacher derrière un compte aussi."
Il a réussi à fédérer quelques sympathisants et ensemble, ils commencent même à réfléchir à monter une liste pour les prochaines élections municipales en 2026.
"Poitevin dans le temps"
Loin de la politique municipale, Jean-Pierre Degris lui s'intéresse plutôt au patrimoine poitevin. Avec un brin de nostalgie, il partage sur la page Facebook dont il est administrateur, des cartes postales anciennes, issues de sa collection. Il les a toutes numérisées et les diffuse à ses plus de 10 000 abonnés. "Les souvenirs d'école, les souvenirs de la rue. Tiens, j'ai habité à tel numéro" raconte Jean-Pierre Legris.
Son but est de faire plaisir aux gens. Ceux qui reconnaîtront la maison ou la rue de leur enfance, un bâtiment aujourd'hui disparu. "Il y en a qui sont partis de Poitiers depuis longtemps alors ça leur rappelle de bons souvenirs."
Trouver l'amour sans se voir
L'amour s'est aussi fait sa place sur les réseaux sociaux, les sites de rencontres pullulent, comme si les vraies rencontres, dans la vraie vie, n'étaient plus possibles. C'est en tout cas ce qui a motivé la créatrice du compte Instagram Crash Club. "C'est de plus en plus compliqué en fait de venir parler aux personnes dans la vraie vie" avance-t-elle "Avec Tinder et les sites de rencontre, les gens n'ont plus l'habitude de se rencontrer donc on les aide aussi à ça. Sorte de bouteille à la mer, le compte propose de laisser un message à un ou une inconnu.e.