Un détenu a agressé cinq surveillants hier lundi 14 janvier 2019 à l'intérieur de la prison de Vivonne dans la Vienne. L'agression, extrêmement violente, s'est produite au moment de la distribution du repas.
Les faits se sont déroulés lors de la distribution des repas, les personnels du centre pénitentiaire de Vivonne ont alors demandé à un détenu placé à l'isolement de baisser le volume de sa radio. Celui-ci a refusé et a réagi violemment en jetant son appareil de radio à la figure d'un des surveillants. Une scène de violence grave s'ensuit pendant laquelle le détenu blesse au total cinq surveillants venus pour le contenir et le conduire au quartier disciplinaire.
Conformément aux règles de sécurité concernant les détenus violents placés à l'isolement, trois membres du personnel, deux surveillants et un gradé, s'étaient tout d'abord présentés dans la cellule du prisonnier. Deux collègues, un surveillant et un gradé, sont ensuite venus pour les aider à maîtriser l'homme violent.
Les personnels blessés à coup de poings et avec l'appareil radio ont été auscultés par le médecin de l'établissement puis quatre d'entre eux conduits au CHU de Poitiers. L'un d'eux a été blessé à l'oeil, les autres à la main ou au cuir chevelu.
Jugé en comparution immédiate
Karine Lagier, la directrice de l'établissement pénitentiaire, évoque "un déchaînement de violences et une agression rare à ce niveau là de violence". "C'est intolérable ce qu'il s'est passé. Il s'agit de quelqu'un d'ultra-violent qui a des troubles de la personnalité" ajoute-elle.Le détenu a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Vivonne et une enquête est ouverte par le parquet de Poitiers. Il sera jugé en comparution immédiate vendredi prochain, 18 janvier. Des sanctions disciplinaires sont également envisagées et la direction de la prison de Vivonne qui a porté plainte contre le détenu a demandé son exclusion.
Selon un syndicaliste de Vivonne, il s'agit de la troisième agression depuis le 26 décembre au sein de l'établissement. Les personnels ont prévu de se rassembler vendredi matin devant l'établissement en signe de protestation.
Le reportage de Jérôme Vilain et Simon Schneider :