Six personnes ont été interpellées mardi par le RAID et les policiers de la sûreté urbaine de Châtellerault, à Châtellerault, Naintré et Danger Saint-Romain. Quatre d'entre elles ont été placées en détention provisoire à Vivonne et Niort cet après-midi. Leur procès est prévu le 22 mai.
Les policiers ont fait la découverte "de près d'un kilo de résine de cannabis (990g), d'herbe de cannabis, de plants de cannabis et du matériel de culture, d'environ 4500 euros en liquidité. Étaient également découverts sur deux domiciles 6 fusils et une arme de poing ainsi que de nombreux objets à la provenance douteuse."
De très nombreuses armes, de type fusils de chasse et un fusil rapide, ont en effet été présentés à l'audience, cet après-midi à Poitiers. Pour expliquer la présence de ces armes, l''un des accusés se prétend chasseur. Pour le Procureur de la République, "on ne chasse pas avec une Winchester 300 ou avec un Dillinger." C'est selon lui "le marqueur que ce trafic tourne autour de la violence".
Le début de l’enquête remonte à l’automne 2016. Le groupe luttant contre les stupéfiants de la Brigade de Sûreté Urbaine du commissariat de police de Châtellerault est alerté par des riverains et la mairie sur des allers et venues suspects dans le quartier du Lac. Des personnes déjà connues pour leurs consommations de stupéfiants étaient alors identifiées accréditant ainsi la thèse de l'existence d'un trafic, selon la police. Les écoutes téléphoniques ont également joué un rôle important dans le démantèlement de ce réseau présumé.
Parmi les personnes interpelées, "un homme de 37 ans en relation avec un individu de 23 ans pour la revente de résine de cannabis sur la commune de Naintré et un autre de 40 ans pour une revente du produit sur le quartier du Lac à Châtellerault." Il semble que le trafic ait vu le jour en septembre 2016, une vingtaine de clients domiciliés ont d'ores et déjà été identifiés.
Pour les avocats de la défense, il ne s'agissait là que de "dépannage" et rien pour eux n'indique le caractère organisé d'un trafic.