A l'occasion de ses voeux lundi soir, Valérie Pecresse a confirmé ses ambitions pour les régionales de 2015 en Ile de France. A la façon de François Hollande, lors de son débat contre Nicolas Sarkozy, elle a filé l'anaphore sur le mode "moi, présidente de la région Ile de France...".
De l'anaphore à l'euphorie, il n'y a qu'un pas que Valérie Pécresse a franchi allègrement à l'occasion de ses voeux au conseil régional lundi soir.
"Moi, présidente de la région Ile de France, je sauverai le Grand Paris, moi présidente de la région Ile de France, je n'augmenterai pas les impôts .... etc etc", décline-t-elle tout au long de son discours d'une dizaine de minutes, pastichant la formule rhétorique empruntée par François Hollande lors de son débat télévisé contre Nicolas Sarkozy. La désormais célèbre anaphore en passe de devenir un gimmick de tout discours politique.
Devant les militants UMP de la région, c'est une façon de marteler les esprits et de considérer que sa candidature, comme tête de liste pour les régionales de 2015 est une évidence et ne mériterait même pas d'être discutée. Ou défiée dans le cadre de primaires comme peut le souhaiter Roger Karoutchi son opposant interne au sein du groupe UMP au conseil régional.
Alors que le parti de Jean-François Copé se met à peine en marche pour préparer les municipales de 2014, Valérie Pécresse pense déjà à l'étape suivante et annonce sa revanche sur la majorité de gauche qui l'avait battue largement en 2010 lors des élections régionales.
Aujourd'hui le groupe PS du conseil régional d'IDF répond à Valérie Pécresse par un communiqué se moquant de son "elle présidente de la région Ile de France".
"La présidente du groupe UMP à la Région, qui a déjà beaucoup de mal à assurer son rôle de chef de l’opposition, n’a rien à proposer d’autre aux Franciliens que des lendemains qui chantent, l’illusion que la simple alternance apporterait des solutions que la droite n’a jamais su trouver quand elle était au gouvernement", est-il écrit dans le communiqué socialiste.
La campagne des régionales se lance donc gentiment deux ans avant le scrutin. Et les municipales de 2014 en seront la première manche. Aux voeux de la députée des Yvelines, on trouvait beaucoup d'élus parisiens venus l'applaudir. "Un bon résultat aux municipales à Paris créerait une bonne dynamique pour la reconquête de l'Ile de France", admet Valérie Pécresse, qui se prononce en faveur de primaires ouvertes à droite dans la capitale.
Si beaucoup d'élus UMP de la région restent sceptiques sur les chances de la droite de reprendre Paris, même avec un vote sanction contre le gouvernement, beaucoup estiment que pour la région Ile de France, le combat est "jouable".