À chaque jour du salon, son "rédacteur en chef". Ce mercredi 27 février, france3.fr donne la parole à Michel HAAG, Président des brasseurs d'Alsace et brasseur à Hochfelden. Il nous a fait plancher sur le la taxe sur la bière, le houblon et le kiloWattheure. Mais avant cela faisons connaissance.
A la tête de la plus ancienne brasserie française, Michel HAAG a derrière lui 6 générations de brasseurs alsaciens. Aujourd'hui âgé de 67 ans, il s'apprête à transmettre le flambeau familial à un de ses 4 enfants, mais pour l'heure, toujours "bon pied bon oeil", il veille aux destinées de la brasserie Météor à Hochfelden et plus généralement à celles de l'industrie brassicole alsacienne, après avoir été pendant 2 ans vice-pdt européen chargé des petites brasseries (on en compte 3000 en Europe).
Y croire, c'est pouvoir !
PDG de son entreprise depuis 1975 et même s'il n'en est plus - depuis 2 ans - que le Président, Michel HAAG s'enorgueillit de diriger la dernière brasserie familiale indépendante d'Alsace. En 1961, on en comptait encore 21, mais les restructurations et les concentrations opérées depuis les années 70 ont eut raison des autres unités. Lui a refusé d'être absorbé, estimant que son modèle économique pouvait s'affranchir des questions de taille. Et comme il se plait à le dire, "Météor est la plus grande des petites brasseries et la plus petite des grandes".
Hier comme aujourd'hui, son pari est de maintenir l'activité brassicole à Hochfelden au même niveau d'emploi que dans les années 60,tout en ayant triplé les volumes de production. Il y réussit plutôt bien puisque la brasserie produit bon an mal an, 500 000 hectolitres de bière pour un chiffre d'affaire de 40 M d'euros et que le nombre de ses salariés, autour de 200, est resté stable. En France, dans le même temps, le volume d'emploi s'est effondré passant de 18 000 à 3 000 salariés.
Haro sur la bière : la grande injustice
Michel HAAG est toujours très impliqué dans la défense de sa profession. La récente augmentation de 160% de la taxe sur la bière l'inquiète bien entendu car elle risque de mettre en péril toute l'économie d'un secteur déjà très fragilisé. Il la trouve également injuste car elle affecte beaucoup plus les brasseurs que les viticulteurs, mais comme il le dit lui-même, "les poids économique et électoral de ces deux secteurs n'est pas comparable".
Et si l'on ne parlait que de kilowattheure ?
La mise en oeuvre de réelles mesures d'économies d'énergie est une condition indispensable au bien être des générations futures, menacées aujourd'hui par le réchauffement climatique. Pour sensibiliser davantage l'opinion publique à cette nécessité, il veut faire oeuvre de pédagogie en commençant par normaliser ... les normes !
Entre la Calorie, le Joule, leaTonne d'Equivalent Pétrole (TEP) et le kilowattheure (kWh), Michel HAAG prône l'instauration d'une seule et unique norme énergétique afin de faciliter cette prise de conscience.