Le tribunal administratif de Paris a donné deux mois à la Ville de Paris pour résilier la convention signée entre elle et la Fédération française de tennis (FFT) pour la modernisation du site de Roland-Garros
Le tribunal a estimé que la délibération du Conseil de Paris de juillet 2011 ayant autorisé la convention était "illégale" au double motif d'une information "pas suffisante" des conseillers de Paris, au moment du vote, et d'un taux de redevance versée par la FFT à la Ville en application de la convention "manifestement trop faible au regard des avantages de toute nature consentis" à la FFT.
Le rapporteur public, chargé de dire le droit, avait, à deux reprises, jugé la convention illégale, à la mi-décembre, puis le 11 février.
Selon le tribunal administratif, qui avait été saisi d'un recours d'associations de riverains, la Ville a la possibilité de demander le sursis à exécution du jugement, c'est-à-dire sa suspension, et de faire appel de la décision.
Dans un communiqué, le groupe EELV du conseil de Paris, hostile au projet, estime que "le bon sens a fini par triompher". "Les écologistes poursuivront sans relâche la lutte contre l'extension démesurée du tournoi qui se réaliserait au détriment du précieux Jardin des serres d'Auteuil", écrit Danielle Fournier, co-présidente du groupe.
David Alphand, conseiller de Paris UMP de l'arrondissement, estime que "Bertrand Delanoë, le maire du 16 ème (Claude Goasguen ndlr) et la FFT se sont pris les pieds dans le filet". Il souhaite "remettre à plat l'ensemble du projet".
La mairie de Paris réagit dans un communiqué. Elle prend acte de la décision de justice mais en conteste les motifs. Elle va faire appel de la décision et demande le sursis de l'exécution.
"La ville de Paris est déterminée à faire aboutir ce beau projet et va se rapprocher sans délai de la FFT pour convenir ensemble de la meilleure façon de le poursuivre dans le respect du site", est-il écrit dans le communiqué.