L'Observatoire International des Prisons (OIP) a annoncé vendredi 15 mars, la saisine de deux services d'inspection concernant trois décès de détenus dans leur cellule, survenus en Ile-de-France depuis novembre 2012.
L'OIP (Observatoire International des Prisons) "s'interroge sur les circonstances de la prise en charge médicale" concernant le décès de trois personnes en détention, dans sa lettre adressée à l'inspection des services pénitentiaires (ISP) et à l'inspection générale des affaires sociales (IGAS).
L'association met en lumière trois décès en particulier, dont un suicide par pendaison, survenus dans des maisons d'arrêt franciliennes.
- - Début novembre 2012, une femme qui s'était plainte de douleurs à plusieurs reprises, la même journée, est retrouvé morte le lendemain, à l'ouverture de sa cellule de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). Elle n'a pas été examinée par le médecin de garde, sollicité dans le bâtiment des hommes, ni par des secours d'urgence.
- - L'OIP questionne les services d'inspection sur une autre éventuelle sous-évaluation des risques, lors du décès d'un détenu à la mi-février à la maison d'arrêt de la Santé à Paris. L'autopsie a révélé un hématome sous-dural, alors que l'homme s'était cogné violemment contre le sol lors d'une perte de conscience au cours de sa promenade la veille de son décès. Il n'avait pas bénéficié d'examens complémentaires autres que celui pratiqué dans la coursive.
- - Enfin, le suicide par pendaison d'un détenu, début mars à Fleury-Mérogis, est également l'objet de questions. L'homme a mis fin à ses jours dans le quartier disciplinaire, peu de temps après avoir été sorti du service médical où il était placé pour risque suicidaire.