Manuel Valls a répété mardi à l'Assemblée que "s'il y a un vide juridique à combler" dans le domaine de la laïcité, notamment en ce qui concerne le port du voile dans une entreprise privée, "il faudra une initiative législative".
La semaine passée, déjà à l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur, en charge des Cultes, avait regretté l'annulation par la Cour de cassation du licenciement d'une salariée de la crèche Baby-Loup, à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), qui portait le voile en contradiction avec le règlement intérieur de l'établissement. Il y avait vu une "mise en cause de la laïcité". "S'il y a un vide juridique à combler, a estimé mardi M. Valls, il faudra une initiative législative. Cela doit se faire dans un esprit de consensus, avec la volonté de rassembler sur cette belle idée qu'est la laïcité."
«La question de la laïcité au coeur du pacte républicain»
Cette laïcité est un élément "fondamental de l'émancipation des femmes qui travaillent dans ces crèches essentielles pour accueillir des enfants dans ces quartiers populaires", a-t-il ajouté. Selon lui, "si l'interprétation faite par la Cour de cassation de l'état de la loi aboutit à cette décision, alors on peut légitimement, devant la représentation nationale s'interroger sur la rédaction de la loi qui a amené le juge à prendre cette décision".
"Nous sommes aujourd'hui ouverts à cette réflexion. Nous savons que la question de la laïcité est au coeur du pacte républicain et je veux réitérer l'attachement du gouvernement au respect de la laïcité", a-t-il ajouté.