L'Ile-de-France n'en a pas fini avec l'épisode de pollution aux particules fines. Si le seuil d'alerte a été levé ce lundi 1er avril 2013, le taux reste supérieur à 50 microgrammes de particules PM10 par m3, limite du seuil d'information.
Le seuil d’alerte de pollution aux particules fines - basé à 80 microgrammes par m3 - a été dépassé hier, dimanche 31 mars 2013, en Ile-de-France. Si le taux a légèrement diminué ce lundi, il reste supérieur au seuil d'information de 50 microgrammes par m3.
Concrêtement, cela signifie que la quantité de particules fines reste encore trop élevée dans l'air. Ces particules PM10 sont minuscules et pénètrent dans l'appareil respiratoire. Elles vont alors se loger les alvéoles pulmonaires. Les personnes fragiles y sont plus sensibles : enfants, personnes âgées et asthmatiques.
La préfecture demande ainsi aux Franciliens :
- d'éviter l'utilisation des feux de cheminée
- de limiter la température maximale des locaux à 18°C
- de différer leurs déplacements en voiture et de réduire leur vitesse.
Reportage de Genevieve Faure et de Norbert Cohen
Une étude menée par Airparif, en partenariat avec le LSCE (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement) met en évidence qu’à proximité d’un axe routier, comme le périphérique par exemple, les particules viennent principalement du trafic.
Dans les zones de l'agglomération parisienne où le trafic est moins dense, les particules que l’on observe proviennent à près de 70% d’import de pollution en provenance d’autres régions françaises, voire européennes.
Pour les deux autres principaux polluants, les taux restent, ce lundi 1er avril 2013, dans les normes comme le montrent les deux cartes ci-dessous :
Carte d'indice pour le Dioxyde d'azote :
Carte d'indice pour l'Ozone :
Plus d'info sur les seuils, les normes et les prévisions sur le site d'Airparif
Particules fines : des taux qui dépassent la norme
Les normes réglementaires européennes imposent que le seuil d'information - soit 50 microgrammes par m3 - ne soit pas dépassé plus de 35 jours par an.Mais les dépassements récurrents dans une quinzaine d'agglomérations de ces normes européennes devraient valoir à la France, visée par un recours devant la Cour de Justice de l'Union européenne, de lourdes sanctions financières.
En 2012, on estime qu’environ 3 millions de Franciliens étaient potentiellement exposés à des niveaux de pollution qui ne respectaient pas la réglementation, principalement le long du trafic et dans le cœur de l’agglomération.