Le projet de rachat du grand magasin du boulevard Haussmann a été présenté au cours du CCE qui se tenait ce vendredi 5 avril 2013.
Un groupe d'investisseurs qataris devrait racheter les participations de la Deutsche Bank, qui souhaitait céder ses 70% du Printemps, et de la société italienne Borletti, détentrice des 30% restants.
Le projet a été présenté au cours de d'un premier CCE qui se tenait ce vendredi 5 avril 2013. Deux autres CCE devraient suivre.
Aucune précision n'a cependant été donnée sur le groupe d'investisseurs qataris qui va opérer ce rachat.
Les explications en détail avec Maud de Bohan et Colette Zagarolli.
Le montant de cette opération, qui devrait se conclure d'ici à l'été, n'est pas spécifié. Selon Mediapart, le montant de la cession du Printemps atteindrait 1,6 milliard d'euros. A la fin 2012, les Galeries Lafayette avaient fait en vain une offre de rachat pour 1,8 milliard d'euros.
Le Printemps dispose de 16 magasins en France, dont son vaisseau amiral sur les Grands Boulevards parisiens. Il avait été cédé en octobre 2006 par PPR pour 1,075 milliard d'euros. Depuis, le chiffre d'affaires du groupe a bondi de 30% pour atteindre 1,45 milliard d'euros en 2011.
Selon des documents reçus par l'AFP, une fois le rachat effectué, les Qataris conserveront la direction actuelle du Printemps, avec à sa tête Paolo de Cesare. Borletti resterait également en temps que conseiller. La stratégie de rénovation et d'ouvertures de magasins sera également conservée.
Les textes se veulent rassurants pour les 3.400 salariés du groupe qui "conserveraient le même employeur" et "cette opération assurerait donc pour eux une continuité de leurs droits contractuels".
Les syndicats se déclarent toutefois inquiets pour les salariés des magasins de province parce que le Printemps n'y est "pas propriétaire des murs et il n'est pas certain que les investisseurs qataris aient le souhait de les conserver", a indiqué Bernard Demarcq, secrétaire général du syndicat UGICT-CGT.