Le duel pour les municipales de 2014 se poursuit. Cette semaine, les échanges ont tourné autour des concepts de modernité et de ringardise. Quelle chronologie pour les candidats ?
Top ringard ou super hype. Le querelle des anciens et des modernes se rejoue à l'occasion des municipales à Paris.
Ah l' ultra-modernité ! C'est un des champs de bataille entre Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo. Une affaire d'image d'autant plus forte qu'il faut aller dans les détails.
NKM dégaine sa clef USB et son Paris numérique. "Je veux faire de Paris une ville intelligente", explique-t-elle ce matin dans les colonnes de 20 minutes.
Allo quoi ! T'es la capitale de la France et tu n'as pas de 4G. C'est un peu en filigrane le sens de son propos où elle avance quelques idées pour une ville mieux connectée et donc plus facile à vivre. "Paris est une ville d'avant garde", conclue-t-elle, renvoyant Anne Hidalgo à un académisme pépère, "peu proactif sur la partie numérique". Jugement que constestera la candidate socialiste qui mettra en avant le projet d'incubateur numérique à la Halle Freyssinet.
Mais, Anne Hidalgo n'est pas en reste sur le créneau de la modernité. Sociétale cette fois-çi. Toute la gauche parisienne était présente jeudi soir pour la manifestation contre les violences homophobes. Et elle ne s'est pas privé de souligner l'absence des élus de droite dans une interview au Nouvel Obs ." Il y a un silence assourdissant de la droite parisienne. Je trouve cela indigne qu'on puisse laisser faire, laisser dire, et s'afficher avec ces gens là", déclare Anne Hidalgo.
Et dans ces gens-là, il y a François Lebel, maire du VIII ème conspué à l'automne dernier pour un propos limite sur le mariage homosexuel. Rémi Féraud, un des lieutenants d'Hidalgo, interpelle NKM sur le soutien du mad men de l'UMP Paris et évoque "un parrain bien encombrant".
Réplique de Vincent Roger, élu UMP du IV ème arrondissement pro-NKM. "Anne Hidalgo nous traite de ringards mais c’est son approche nous concernant qui est passéiste", écrit-il sur son blog.
Etre dans le bon tempo de la tendance, l'impératif est compliqué pour nos politiques. Ils doivent être un peu visionnaires pour dessiner notre avenir et un peu conservateurs pour flatter nos repères et nos racines.
Ni ringards, ni hype. Et si les candidats à Paris essayaient juste d'être de leur temps ?