En matière de piratage de logiciels en France, Paris et l'Ile-de-France sont les régions les plus vertueuses de l'hexagone alors que le Nord et l'Est dépassent la moyenne nationale, selon une étude menée par le cabinet d'analyse IDC et l'institut IPSOS.
L'étude réalisée par le cabinet d'analyse IDC et l'institut IPSOS a découpé l'hexagone en six ensembles régionaux (Paris et Ile-de-France, le Centre, le Nord, l'Est, le Sud et l'Ouest). Elle met en lumière les contrastes régionaux qui existent en matière d'utilisation de logiciels sans licence conforme, expression qui correspond à la définition du piratage. Ainsi, sont considérés de façon équivalente "le piratage intentionnel", avec l'utilisation d'un logiciel acquis frauduleusement, et le "piratage non intentionnel" consistant pour une entreprise à avoir un nombre de licences logicielles inférieur à son nombre d'utilisateurs.
Deux régions montrent un taux de piratage supérieur à la moyenne nationale de 37% : l'Est (42%) qui manifeste une "plus grande propension au piratage professionnel", et le Nord (39%) plus enclin au "piratage individuel".
La région Paris Ile-de-France présente le taux le plus faible qui s'explique par une forte concentration de grandes entreprises et entités publiques (administrations, ministères), plus susceptibles d'assurer une "gestion rigoureuse" du parc de logiciels.
Les autres zones géographiques se caractérisent par un tissu plutôt constitué de petites et moyennes entreprises, voire très petites entreprises, généralement moins enclines à investir dans des équipes ou des outils dédiés à la gestion des actifs logiciels.
En France, seulement 15% des personnes interrogées admettent pirater des logiciels, au moins occasionnellement et 55% déclarent ne jamais avoir fait l'acquisition d'un logiciel piraté. Enfin, l'étude révèle que l'hexagone, mauvais élève de l'Union européenne avec un taux de piratage supérieur à la moyenne est toutefois plus vertueux à l'échelle mondiale où le taux est de 42%.