Attaque du RER D : onze mineurs devant le tribunal d'Evry

Onze adolescents, âgés de 15 à 17 ans, seront jugés lundi 10 et mardi 11 juin 2013 par le tribunal pour enfants d'Évry, pour leur participation présumée à l'attaque d'un RER D en gare de Grigny (Essonne) le 16 mars.

Peu avant 23H00 le samedi 16 mars, un groupe d'une vingtaine de jeunes gens aux visages dissimulés derrière des écharpes ou des capuches avait pris d'assaut, à la gare de Grigny, plusieurs rames d'un RER D en provenance de Paris. Onze mineurs seront jugés lundi 10 et mardi 11 juin 2013 pour ces faits.

Les onze jeunes hommes, dont trois ont moins de 16 ans, avaient été mis en examen à Évry le 29 mars. Un d'entre eux avait été placé en centre éducatif fermé (CEF), deux dans un centre éducatif renforcé (CER), quatre dans des foyers, et quatre sont hébergés dans leur famille, hors du département.

Au cours de cette attaque, les passagers avaient été rançonnés et contraints de remettre aux agresseurs téléphones portables, portefeuilles et sacs à main. Certains avaient été frappés, mais il n'y avait pas eu de blessé grave. Le train était plein, et beaucoup de voyageurs descendaient à cette station.
Cette "attaque de diligence" avait ému l'opinion publique et relancé la polémique sur la sécurité dans les transports en Ile-de-France.

Une importante opération de police avait été menée le 27 mars dans le quartier sensible de Grigny 2, classé zone de sécurité prioritaire (ZSP), et tout proche de la gare RER de Grigny. La police avait interpellé 16 personnes âgées de 14 à 18 ans, dont 13 mineurs. Au total, 19 personnes avaient été placées en garde à vue dans cette affaire. Sept d'entre elles avaient été remises en liberté. 

Parmi les 12 adolescents mis en cause, un seul est majeur. Jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d'Évry le 19 avril, le jeune homme, qui affirmait avoir passé la soirée à un concert, avait été relaxé. La vidéo filmée par les caméras de la gare ne permettaient pas de le reconnaître
avec certitude, avait estimé le tribunal. Le parquet a fait appel de cette décision.

Les mis en cause sont tous plus ou moins affiliés à un groupe originaire de Grigny 2, identifié comme la Mafia Grigny Danger (MGD). Cette petite bande au périmètre mouvant rassemblait entre 20 et 25 adolescents unis par des solidarités de quartier mais sans but précis, aimant s'afficher sur les réseaux sociaux ou blogs.

>> Voir le reportage de Laurence Barbry et Jean-Laurent Serra



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