Du 5 juillet au 4 novembre, le Centre Pompidou présente 140 oeuvres dont 46 sculptures et 30 peintures, sur une superficie de 950 m2. Un espace plutôt limité pour la première véritable rétrospective parisienne de ce peintre adepte des très grands formats, qui s'arrache aux enchères.
Le Centre Pompidou est la quatrième étape de cette grande rétrospective dédiée à Lichtenstein qui a débuté à Chicago en mai 2012, a poursuivi avec Washington avant d'aller à Londres puis à Paris.
Blondes en larmes ou pendues au téléphone, combats aériens ponctués d'onomatopées comme le célèbre "Whaam!" qui traduit une explosion: ses grands tableaux des années 1960 directement tirés de bandes dessinées sont immédiatement reconnaissables du grand public. Mais l'exposition, qui dure jusqu'au 4 novembre, invite aussi à aller "au delà du Pop Art", pour découvrir des aspects moins connus du travail de Roy Lichtenstein (1923-1997), souligne la commissaire Camille Morineau, conservateur au Musée national d'art moderne.
Après la seconde guerre mondiale, la bande dessinée devient pour Roy Lichtenstein une source d'inspiration fondamentale. Il découpe des images de "comics" et les agrandit. Il utilise une technique de peinture industrielle, associant aplats de couleurs primaires et points de trame (points Benday). Le sujet est délimité par des lignes noires, nettes. "Pour le grand public, Lichtenstein est l'artiste qui transforme les BD en tableaux", souligne Mme Morineau.
Le visiteur découvrira ainsi "Look Mickey", réalisé en 1961 à partir d'une image trouvée dans un livre d'enfants: "Regarde Mickey, j'en ai attrapé un gros!", s'exclame Donald Duck qui vient de pêcher un poisson.
Un peintre dont les toiles s'arrachent aux enchères
Chez Christie's à New York, en mai 2013 le tableau de Roy Lichtenstein, "Woman with Flowered Hat" est parti pour 56,1 millions de dollars.
>> La bande-annonce de l'exposition
>> Le reportage de la rédaction avec Maud de Bohan et Jean-claude Desjacques