Nathalie Kosciusko-Morizet était l'invité de France3 Paris Ile de France. Elle est revenue sur son choix d'arrondissement pour Paris. Elle répond à Marie-Claire Carrère-Gée qui veut présenter une liste dissidente contre elle.
Prudente Nathalie Kosciusko-Morizet.
En cette journée de la fête de la violette, elle arbore un corsage vert pâle. Pas le code couleur des plus fervents sarkozystes aujourd'hui. Comment juge-t-elle la participation de Nicolas Sarkozy au bureau politique de l'UMP lundi ?
"Je crois que Nicolas Sarkozy est concerné par les malheurs et les risques qui pèsent sur sa famille politique. C'est son tempérament, il ne la laisse pas tomber", explique NKM. Cela signifie-t-il le retour de Nicolas Sarkozy en politique ? "Je ne crois pas qu'il faille l'interpréter comme cela. ", juge-t-elle. "La décision éventuelle d'un retour est une décision très personnelle. C'est une décision qu'il ne faut en aucune manière se laisser imposer par des événements extérieurs. Je ne crois pas qu'on puisse faire le lien et que la réunion de lundi soit le signe d'un retour. Nicolas Sarkozy n' a pas dit je reviens en politique", ajoute NKM.
Pourra-t-elle faire appel à l'ancien président dont elle fut la porte-parole pendant la présidentielle pour faire campagne à Paris lors d'une visite de terrain ? "Je n'ai pas entendu dire qu'il voulait être présent lors de la campagne municipale, mais s'il voulait l'être, ce serait bien", reconnaît-elle.
Nathalie Kosciusko-Morizet se félicite plutôt de la souscription lancée par Jean-François Copé. Cela ne manque-t-il pas de dignité s'apparentant à de la mendicité comme cela est moqué sur la toile et twitter ? "Je ne crois pas que cela soit comme cela que les Français le ressente. J'étais ce matin sur le marché Quinet. Des gens spontanément sont venus me voir pour me demander comment aider", témoigne la candidate.
Elle fera un don mais refuse de dire la somme. "C'est bien que les élus participent et qu'une quote-part puisse être décidée et organisée", commente Nathalie Kosciusko-Morizet.
Elle est revenue sur le choix de son arrondissement pour se présenter aux élections municipales : le XIV ème. Un choix politique et familial. Une façon de contrer l'argument du parachutage ? "C'est juste une réalité que chacun doit comprendre", répond-elle évoquant le souhait de s'y sentir bien en famille.
Il n'est pas sûr que Marie-Claire Carrère-Gée lui organise une visite guidée de l'arrondissement. La candidate UMP en 2008 dans le XIV répète aujourd'hui qu'elle veut présenter une liste contre NKM. "C'est elle la dissidente", juge-t-elle dans une interview au JDD.
"C'est jamais facile de voir arriver quelqu'un dans un arrondissement ou une circonscription où on souhaitait se présenter", concède Nathalie Kosciusko-Morizet, plutôt gentille. Mais la pique arrive. "Et madame Carrère-Gée qui a voulu être candidate à Chartres et à Coulommiers le sait très bien puisqu'elle en a fait l'expérience", ironise NKM.
Un liste dissidente est-elle une menace dans le XIV ème où la gauche est majoritaire ? "Moi, je souhaite qu'on puisse dépasser tout cela et se rassembler. Je pense qu'ensemble on peut gagner l'arrondissement et que c'est mieux que seul", commente la candidate UMP à la mairie de Paris.
Qu'en est-il pour la candidature de Charles Beigbeder dans le XII ème, autre arrondissement de la reconquête ? Peut-il aller brosser sa magnifique chevelure ? "Je ne confirme ni n'infirme rien. Les têtes de listes ce sera à l'automne. Quelle est la meilleure équipe pour porter l'alternance, ce sera mon critère principal", promet-elle, ajoutant l'argument imparable pour un journaliste politique: "sur les marchés parisiens personne ne vient me parler des têtes de liste par arrondissement".
Certes, mais quelques élus parisiens vont quand même passer des vacances moyennement sereines.