Val d'oise: le chaton enragé venait du Maroc

L'enquête sur le chaton mort de la rage le 28 octobre à Argenteuil a permis d'identifier le profil génétique de l'animal qui aurait été importé du Maroc.
Une dizaine de personnes ayant été en contact avec ce chat ont été ou vont être traité préventivement.

L'enquête sur le chaton mort de la rage a permis la découverte de nouveaux éléments importants. L'animal qui viendrait du Maroc aurait été en contact avec au moins deux autres familles, avant d'être recueilli par la famille qui l'a conduit à l'institut Pasteur.
L'infection par le virus de la rage a été confirmée par l'institut Pasteur, centre de référence en France pour cette dangereuse maladie virale qui se transmet de l'animal à l'homme.
Cinq personnes ayant été en contact avec le chaton ont d'ores et déjà reçu un traitement préventif. Jusqu'à cinq autres personnes, identifiées vendredi, devraient l'être dans les prochaines 24 heures.
Chez l'homme, le traitement préventif de la rage humaine, administré après le contact avec l'animal porteur, mais avant l'apparition des symptômes, est "très efficace", selon le ministère de la Santé.
L'animal, âgé d'environ deux mois, a été trouvé dans la rue par des particuliers, qui ont décidé de l'adopter. "Le chaton avait un comportement agressif. Il a mordu et griffé ses propriétaires", a raconté Gilles Prieto, directeur de cabinet du Val-d'Oise.
"Quand l'animal est décédé, ses propriétaires ont décidé d'appeler un vétérinaire. Ce dernier a eu un bon réflexe, en contactant l'institut Pasteur", a ajouté M.Prieto, qui précise que l'ensemble de la famille, soit cinq personnes, a été vaccinée.
Pour éviter toute contamination, une cellule d'information du public a été mise en place et une enquête épidémiologique a été lancée, pour identifier l'ensemble des personnes ayant été pu avoir été contaminées par l'animal.
"Des fonctionnaires de la ville d'Argenteuil, de l'Agence régionale de santé (ARS) et des services vétérinaires ont examiné vendredi la plupart des maisons de la rue où le chaton a été découvert", a expliqué Gilles Prieto.
Ce travail a permis d'identifier "cinq autres personnes" potentiellement contaminées, qui devraient être traitées samedi. "Il s'agit là aussi d'une famille, qui avait recueilli le chaton le 24 octobre", avant de le laisser partir "à cause de son agressivité", a-t-il détaillé.
D'après son profil génétique établi par "génotypage", le chaton a pour origine le Maroc.Aucun autre cas d'animal présentant des symptômes qui pourraient être ceux de la rage n'a pour l'instant été signalé.
"On a certains signes qui laissent penser à ce stade que le chaton a été importé seul, et non pas avec une portée, ce qui est plutôt encourageant", a expliqué la préfecture du Val-d'Oise.
"L'hypothèse la plus vraisemblable, c'est qu'il ait été ramené par une famille revenue du Maroc il y a quelques semaines", a-t-on ajouté.
Si cette hypothèse se confirmait, le risque d'épidémie serait "limité". "Quand ils sont livrés à eux-mêmes, les chats restent généralement dans un secteur d'un kilomètre",
Les ministères appellent "les personnes qui auraient été mordues, griffées, égratignées, ou léchées sur une muqueuse (bouche, yeux...) ou sur une peau lésée par ce chaton"ou "dont l'animal aurait été en contact avec ce chaton" entre le 8 et le 28 octobre
à contacter le 08 11 00 06 95 entre 10H00 et 18H00 heures à partir du 1er novembre.
La France est indemne de rage "autochtone" depuis 2001. Le dernier cas "autochtone" de rage, c'est à dire contracté sur le territoire, remonte à décembre 1998. "La France a été déclarée officiellement indemne de cette maladie en novembre 2001 par l'Office international des épizooties
(OIE)", souligne le ministère de l'Agriculture.
Mais des cas "importés" sont recensés de manière sporadique: un cas de rage sur une chienne originaire de Gambie a été enregistré en 2008.
La rage est une maladie mortelle pour l'homme si elle n'est pas traitée à temps. En France, le dernier cas de rage contracté sur le territoire national remonte à 1924 et les cas de rage humaine "importés" depuis l'étranger demeurent très rares avec seulement 20 cas de 1970 à 2005, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS).

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