Le salon Milipol, salon international de la sécurité intérieure des Etats, souvent baptisé salon de la police, s'ouvre ce mardi 19 novembre, au Parc Paris-Villepinte, sur fond de traque technologique grandeur nature du "tireur de Libération"
Ce salon, qui s'est tenu pour la première fois en 1984 à Paris, a pris une dimension mondiale. Le nombre d'exposants ne cesse de croître: ils seront 915 cette année contre 888 il y a deux ans, et deux tiers sont étrangers, comme le clament fièrement ses organisateurs.
Au menu principal de cette édition du salon, toujours plus de technologie, bien sûr, avec dans tous les esprits, les affaires d'espionnage de données à l'échelle mondiale qui ont émaillé l'année.
Mais à Paris, l'exercice grandeur nature qui tourne dans la tête de tous les policiers, c'est bien sûr la "chasse à l'homme" qui se déroule depuis le lundi 18 novembre, après qu'un homme ait tiré sur un photographe de Libération, puis sur le siège de la Société Générale, avant de prendre la fuite.
La profession repose de plus en plus sur la technologie, et les équipements présentés à Milipol "tournent de plus en plus autour des réseaux, des images, de la géolocalisation", explique le préfet Thuau, président du groupe Milipol qui organise l'évènement.. Les pouvoirs publics attendent des entreprises des solutions qui leur permettent de recueillir, traiter, et interpréter "une masse colossale d'informations pour prévenir un incident, y mettre fin, ou en rechercher les auteurs".
Les inombrables demandes des villes, collectivités, états, mettent en oeuvre beaucoup des technologies exposées à Milipol. On y verra les derniers micro-drones de surveillance. Les spécialistes de l'optronique, comme le groupe français Safran, y présenteront leurs nouveautés en matière de caméras ou de jumelles à infra-rouge qui permettent de voir de nuit ou par brouillard comme un plein jour.
La multiplication des caméras de surveillance appelle l'automatisation du traitement des images recueillies. De même, la surveillance des réseaux sociaux, qui mobilise de plus en plus les forces de l'ordre, requiert des solutions d'analyse de ces masses de données, le "big data".
Pour échanger ces photos et ces vidéos, les policiers ont besoin d'intégrer les solutions 4G dans leurs communications sécurisées, par radios mobiles ou par smartphones.
La collecte et le traitement des informations pour anticiper les menaces et y répondre sont au centre du salon international de la sécurité intérieure Milipol