Cambadélis : "Hidalgo est techniquement pertinente et politiquement efficace"

Jean-Christophe Cambadélis était l'invité de Samedi Politique sur France3 Paris. Il dénonce la politisation du mouvement contre l'écotaxe. Le député de Paris juge la campagne d'Anne Hidalgo excellente et se félicite que Manuel Valls "aille au charbon" à Evry.

Jean-Christophe Cambadélis sera-t-il le prochain patron du PS ? En attendant de postuler à une éventuelle succession d'Harlem Désir, le député de Paris, invité de Samedi Politique, ce midi sur France3 Paris, se  pose en rassembleur du PS et de l'ensemble des forces de gauche, conforme à sa ligne politique des derniers jours, celle d'une solidarité avec le gouvernement.

Pas question d'enfourcher le cheval du ras-le-bol fiscal. Interrogé sur le blocage organisé par certains transporteurs en Ile-de-France, il répond "qu'il ne comprend pas ce mouvement social". "A partir du moment où il y a la suspension de l'écotaxe, on devrait s'asseoir autour d'une table et discuter et non pas bloquer. Il y a un caractère politique derrière cela. Il y a une remise en cause de ce que nous sommes, de ce que sont les socialistes. C'est préoccupant", commente-t-il sans donner plus d'exemple de cette politisation.



De fiscalité, il en sera également question demain, lors de la marche organisée par Jean-Luc Mélenchon pour la suppression de la hausse de certains taux de la TVA. Mais pas pour Jean-Christophe Cambadélis. "La manifestation de Jean-Luc Mélenchon a plus pour but de rabibocher ce dernier avec le parti communiste que de faire une révolte fiscale. C'est une manifestation politique pour préparer les élections municipales et européennes", juge-t-il. "Jean-Luc Mélenchon a quelquefois des convergences sémantiques, pas politiques, avec la droite. Ca le regarde. Le PS reste le combattant forcené de l'unité des forces de gauche et écologistes", martèle-t-il.

Avec cet appel à l'unité, Cambadélis retrouve les accents des Assises de la transformation sociale en 1994, dont il fut la cheville ouvrière et qui préfigura la gauche plurielle des années Jospin. Accents qui pourrait resservir dans une redéfinition future des alliances à gauche comme premier secrétaire du parti socialiste.

C'est à cet esprit d'unité qu'il appelle pour les élections municipales citant en contre-exemple la ville de Montreuil. "A Montreuil, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire. La division des forces de gauche et une nationalisation d'un scrutin local", commente-t-il. Un brevet de rassemblement qu'il décerne à la campagne parisienne d'Anne Hidalgo qui vient de signer un accord avec le PRG. "Madame Hidalgo est techniquement pertinente et politiquement efficace. Sa campagne marche alors que celle de NKM cale. Il y a en a une qui avance et il y en a une autre qui est hors-sol et qui a du mal à embrayer", commente le député du 19 ème arrondissement.



L'autre actualité récente des municipales en Ile de France, c'est la confirmation de la présence de Manuel Valls sur la liste socialiste à Evry, dont il est l'ancien maire. "Manuel Valls souhaite garder un ancrage local, là où il a été élu et veut aider la liste de M.Chouat. C'est une bonne chose, un ministre qui s'engage, qui va au charbon. On peut s'en féliciter", juge Jean-Christophe Cambadélis.

Des municipales, qu'ils ne considèrent pas comme perdues d'avance, à l'instar de nombreux socialistes en ce moment. "Nous savons tous que ces élections tourneront autour d'une seule question: l'abstention. S'il y a une abstention forte, il est possible que les élections soient moins bonnes pour les socialistes. S'il n'y a pas d'abstention, on peut espérer quelques succès", conclut-t-il.









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