Mercredi 11 décembre, le bureau politique de l'UMP a suspendu du parti les élus qui menacent de présenter des listes dissidentes de celles de NKM à Paris.
Ce mercredi matin, le bureau politique de l'UMP a procédé à la suspension du parti des candidats qui menacent de présenter des listes dissidentes de celles de NKM à Paris.
Le co-directeur de campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet se félicite de cette décision. "On trouve normal que l'UMP ait pris ses responsabilités. C'est classique dans le fonctionnement d'une campagne. Il n'y a rien de surprenant. La commission d'investiture de l'UMP a rendu sa décision. Ceux qui s'y opposent sont suspendus à titre provisoire", déclare Jean-Didier Berthault.
Sont concernés les élus suivants.
. Michel Dumont et Christian Le Roux qui souhaitent présenter des listes contre celle conduite par Rachida Dati.
. Marie-Claire Carrère-Gée, candidate potentielle contre NKM dans le XIV ème.
. Dominique Tibéri, qui a annoncé son intention de conduire une liste dans le V ème.
. Géraldine Poirault-Gauvin qui a annoncé sa candidature dissidente dans le XV ème sur notre antenne jeudi dernier.
Celle-çi, dès ce matin, avait pris les devants avant la réunion du bureau politique et envoyé une lettre à Jean-François Copé qu'elle publie sur son blog. "Je vais t'épargner la tâche ingrate de sanctionner celle qui t'a apporté 556 voix dans le 15e en novembre 2012 pour l'élection à la présidence de l'UMP. Je souhaite surtout par cette lettre gâcher aux commanditaires de cette funeste manœuvre le plaisir de me voir sanctionnée pour Copéisme aggravé! Car c'est bien moi qui me mets en retrait de l'UMP, et non l'inverse", écrit-elle.
Joint au téléphone Dominique Tibéri déclare "que c'est une erreur supplémentaire de son mouvement que j'aime quand même". "Je prends acte de cette suspension. J'aurais préféré faire valoir mes arguments et défendre mon point de vue de manière démocratique devant cette assemblée", poursuit-il.
Quant à Michel Dumont, qui présentait hier soir son comité de soutien devant la presse, il "s'étonne de cette décision". "Cette suspension est sans fondement, puisque je n'ai pas renouvelé mon adhésion en 2013 après la pantalonnade des élections à la présidence de l'UMP", déclare l'ancien maire du VII ème.
Marie-Claire Carrère-Gée juge "que lorsqu'un parti se met à sanctionner un délit d'opinion, c'est qu'il ne va pas bien du tout". "C'est une décision politicienne qui protège les interêts de NKM . On peut nous suspendre, cela n'empêchera pas les parisiens de penser ni de se déterminer librement", conclut-elle, ajoutant plus ironique: "j'espère que tous ceux qui se plaignent de la mauvaise campagne de NKM ne vont pas être suspendus car sinon il ne restera plus grand monde".