Une quarantaine de fillettes de cinq à onze ans ont participé à Paris au concours des "mini-miss" France, que le gouvernement veut interdire afin de lutter contre l'hypersexualisation des enfants et leur exploitation à des fins mercantiles.
La menace d'une interdiction a déclenché les foudres des parents des "mini-miss", nombreuses dans le Nord-pas-de-Calais notamment, et agité la presse et les réseaux sociaux aux Etats-Unis, où ce genre de manifestation est très prisé: chaque année, quelque 250.000 petites Américaines participent à environ 5.000 concours.
Mardi dernier, 10 décembre, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, s'est dite favorable à une interdiction de ces concours aux moins de 13 ans et à un encadrement passant par un "système d'autorisation" pour les 13-18 ans.
Au Sénat, qui a voté, en septembre 2013, un amendement prévoyant d' interdire les concours de miss aux moins de 16 ans et de punir les contrevenants de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende, Chantal Jouanno, ancienne ministre Jeunesse et Sport, sénatrice centriste, avertissait: « Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu'elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l'intérêt commercial l'emporter sur l'intérêt social ».
Le concours s'est néanmoins tenu, à Paris, ce samedi 14 décembre: