Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, s'est invité dans la campagne municipale pour Paris, sur le terrain qui est le sien de la sécurité. Le ministre de l'intérieur a affirmé que la capitale a bien perdu « 1200 policiers entre 2010 et 2012 ».
Dans la bataille de chiffres sur la sécurité, la délinquance et les effectifs de police à Paris qui fait rage entre PS et UMP, entre les deux candidates, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, Manuel Valls est venu donner un coup de pouce à Mme Hidalgo en affirmant que Paris a bien perdu « 1200 policiers entre 2010 et 2012 ».
Manuel Valls a estimé que cette baisse avait « forcément des conséquences » dans les chiffres de la délinquance : « Avec moins de policiers on fait moins bien » Le ministre venait mettre en place la nouvelle Zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans le XXe arrondissement, la troisième à Paris.
Le ministre de l'Intérieur et le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) ont annoncé début décembre l'arrivée de 300 policiers supplémentaires dans les commissariats parisiens. M. Delanoë avait qualifié cette nouvelle de rupture avec le gouvernement Fillon sous lequel Paris a perdu près de 1.500 policiers entre 2009 et 2012.
« Ces chiffres sont bons à rappeler au cas ou certains voudraient polémiquer. Il est bon de rappeler le bilan des uns et des autres surtout quand on veut affronter le suffrage universel », a ajouté Manuel Valls.
Le 10 décembre, l'ancien directeur général de la police nationale (DGPN) entre 2007 et 2012 et candidat UMP dans le XVIIe arrondissement, Frédéric Péchenard, avait contesté une baisse des effectifs dans la capitale en affirmant « Je ne sais pas où on peut dire qu'il y a eu 1.500 policiers de moins ». Il affirmait quelques jours plus tôt que Paris « commence à resembler au Bronx »