Le syndicat CGT, à l'origine, avec FO, de ce mouvement reconductible lancé il y a une dizaine de jours, annonce que la grève qui affecte trois des cinq raffineries du groupe Total en France va se poursuivre au moins jusqu'à jeudi midi.
"Le mouvement se poursuit jusqu'à jeudi midi", précise le coordinateur CGT de Total, Eric Sellini. La raffinerie de Normandie (Seine-Maritime), celle de Provence (Bouches-du-Rhône) et celle de Feyzin (Rhône) sont affectées par ce mouvement qui porte sur les salaires.
Les deux autres raffineries du groupe -Donges (Loire-Atlantique) et Grandpuits (Seine-et-Marne)-, avaient auparavant mis fin au mouvement.
Pour l'instant, contrairement à ce que l'on avait craint à l'annonce du mouvement, l'approvisionnement en carburant, très sensible en ces périodes de fêtes familiales où les déplacements sont nombreux, n'est pas menacé. Outre les deux raffineries de Total qui ont cessé la grève, trois autres raffineries exploitées par d'autres entreprises fonctionnent dans l'Hexagone.
Et la direction de Total et le représentant du secteur pétrolier en France ont ajouté, ces derniers jours, que l'approvisionnement n'était pas perturbé, en partie grâce à des importations.
A l'origine de ce conflit, la CGT réclame notamment une augmentation minimale de 100 euros ainsi qu'une prime de 1.500 euros et invite le groupe à négocier. Mais Total estime l'avoir déjà fait, un accord signé avec trois syndicats prévoyant notamment une augmentation générale de 1,5%.