Nathalie Kosciusko-Morizet s'est rendue ce dimanche au Salon de l'Agriculture, presque à l'improviste. Mais n'allez pas dire à la candidate UMP à la mairie de Paris que c'est seulement une façon de se montrer aux Parisiens. Elle tient à son lien avec la profession.
Quand elle vient à notre rencontre, sur le stand de France 3, Nathalie Kosciusko-Morizet arbore fièrement un foulard du Limousin et un badge de la Manche. Elle rend hommage, dit-elle, à des amis et à un bon déjeuner. La candidate à la mairie de Paris revendique une famille qui compte des agriculteurs dans le Morvan, une formation complémentaire comme ingénieure agronome, et des visites fidèles au salon depuis quinze ans. En deux questions, elle centre ce thème dans sa campagne à elle.
L'agriculture a vraiment une place dans votre campagne, alors que la capitale n'est ni une terre d'élevage ni de culture ?
Nathalie Kosciusko-Morizet : Les Parisiens sont, comme dans toutes les grandes villes, en quête de circuits courts, de qualité. La question de qualité de l'alimentation dans les familles comme dans les cantines est une question importante. De toute façon, en France, on a tous un petit côté agricole. Cela se traduit de différentes manières. Ceux qui ont un lien avec le terroir, ou ceux qui se passionnent pour une question de qualité, du retour de produits anciens. Il y a plein de façons de s'intéresser à l'agriculture.
En matière de consommation, d'artisanat, d'arrivage de produits sur Paris, quels sont vos projets ?
Nathalie Kociusko-Morizet : J'ai des projets sur le bio. C'est un mouvement que j'ai lancé quand j'étais ministre en charge de l'écologie, de faire entrer massivement le bio dans tout ce qui était approvisionnement public. Cela ne concerne pas seulement les cantines. Il y a aussi tous les marchés publics qui sont un moyen de soutenir l'agriculture bio, en lui donnant des contrats sur la durée. A mon avis, le sujet est majeur.
A Paris, il y a aussi la question des circuits courts. On a envie de savoir d'où viennent les produits, de préférence pas de l'autre bout de l'Europe. D'ailleurs, si le bio est importé d'Allemagne, avec des camions polluants, c'est tout à coup bien moins bon.
Et court, ça peut être très court, avec des jardins partagés, comme je souhaite en développer le long de la petite ceinture. Cela peut être aussi de la culture sous serres. J'ai prévu dans le grand pôle de Bercy-Charenton de mettre en place des serres d'agriculture urbaine pour développer une excellence parisienne en la matière.
Il y a une tradition à Paris, il y avait les champignonnières, les fruitiers à l'Est de la ville... C'est à nous de la faire revivre autrement, et les Parisiens sont demandeurs.