Onze supporteurs du PSG ont déposé des recours en justice après l'annulation, sans explication, de leur billet pour le match de Ligue des Champions du club à Leverkusen le 18 février 2014.
Ce serait, au total une grosse centaine de places pour ce 8e de finale aller de Ligue des Champions face au Bayer Leverkusen qui avaient été annulées par le club parisien.
"En plus de la justification des annulations, nous demandons une indemnisation pour le préjudice moral et financier, puisque ces supporteurs avaient déjà réservé des hôtels et des billets pour le transport", a expliqué Me Barthélémy, avocat. "Le club n'a pas justifié ces annulations. Ils disent qu'il s'agissait de pré-réservations et qu'ils ne peuvent pas donner suite. Et ils remboursent simplement le prix du billet. Nous considérons qu'il s'agit de pratiques commerciales arbitraires et discriminatoires."
Selon Me Dubois, l'autre avocat des supporters, l'explication donnée par le PSG "est un artifice". Pour lui, "il s'agit bien d'un e-ticket et pas d'une pré réservation". Dans le mail initialement envoyé par le service billetterie du PSG après la commande d'une place, il n'est en effet pas question de "pré-réservation" et il est bien spécifié: "vous avez récemment fait l'achat d'un billet pour le 8e de finale aller de Champion's League Bayer Leverkusen-PSG".
Au moment de ces annulations, Me Dubois avait alerté la Cnil, estimant que le PSG "continue de considérer certains de ses supporteurs, qui ne sont pourtant actuellement sous le coup d'aucune interdiction administrative ou judiciaire de stade, comme étant indésirables et continue à cet effet d'utiliser hors de tout cadre légal des listings de supporteurs qu'il considère comme tel afin d'annuler leurs billets".
En septembre, la Cnil avait en effet mis en demeure le club en raison de l'existence de deux listes d'exclusion de supporteurs. Après s'en être dispensé, le PSG a transmis à la commission les pièces justificatives nécessaires.
La mise en demeure a donc été levée mais la commission doit encore se prononcer sur la légalité de ces listes, notamment celle qui concerne des personnes "considérées par le PSG comme ayant un comportement non conforme aux valeurs du club" et qui comporte plus de 2.000 noms.