A 24 heures de la finale de la coupe de la ligue, les deux entraineurs se sont livrés en conférence de presse. Morceaux choisis.
Le milieu de terrain et capitaine de Lyon, Maxime Gonalons, a estimé vendredi que l'absence de l'attaquant parisien Zlatan Ibrahimovic de la finale de la Coupe de la Ligue aura un impact sur les deux équipes.
"Forcément, l'absence de Zlatan a un impact sur l'équipe de Paris dont il est le buteur et le passeur providentiel. Mais quand il n'est pas là, il a aussi un
impact sur l'adversaire, qui sait qu'il fera face à un atout offensif en moins", a expliqué Gonalons en conférence de presse au Stade de France, à la veille de
la finale.
"Quand un tel joueur de talent et si expérimenté n'est pas là, c'est toujours mieux pour l'adversaire", a-t-il ajouté. Ibrahimovic, blessé à la cuisse droite en quart de finale aller de la Ligue des champions contre Chelsea, est forfait pour cette finale. Sa durée d'indisponibilité est encore inconnU
Rémy Garde
"On n'est pas assez fou pour prendre Paris de haut" a déclaré vendredi Rémi Garde,
l'entraîneur de Lyon, avant la finale de la Coupe de la Ligue face au Paris SG
samedi (21h00) et ne se repose pas sur la victoire des siens dimanche dernier contre
ce même PSG en championnat.
Q: Qu'y a-t-il de commun entre ce match et votre victoire la semaine dernière
contre Paris en Championnat?
R: "Je pense que les deux matches sont à dissocier complètement parce ce sont
deux compétitions différentes. On a joué à domicile il y a une semaine, on jouera
samedi à l'extérieur. Ce sont deux compétitions qui réclament des ingrédients différents
et on est dans une finale."
Q: Si vous dissociez les deux, c'est pour éviter toute euphorie chez vos joueurs?
R: "Je ne suis pas trop inquiet quant à un relâchement. Je ne pense pas que qui
que ce soit dans mon vestiaire ou dans le club ait l'intention de prendre le Paris
SG de haut parce qu'on les a battus difficilement 1 à 0. On n'est pas assez fou
pour croire qu'on peut les prendre de haut. On espère rééditer cette performance."
Q: La pression est plutôt sur Paris avec Lyon qui n'a rien à perdre...
R: "On a aussi envie de gagner, je vous rassure. On a probablement moins de pression
que Paris. Je pense que Paris en a beaucoup, mais j'aimerais que nous aussi on
en ait, ce qui voudrait dire qu'on a la ferme intention de batailler jusqu'au bout.
Les forces en présence, honnêtement, sont déséquilibrées, les joueurs ne m'en voudront
pas trop, si je dis que si on transférait tous mes joueurs à Paris, je ne suis
pas sûr qu'il y en ait beaucoup qui débuteraient le match de samedi. Ca met en
lumière la différence individuelle et les qualités intrinsèques. Mais, je m'empresse
de dire que le football, c'est aussi un sport collectif et qu'à ce titre-là mon
équipe en ce moment me donne vraiment de très bonnes réponses. Je pense que c'est
sur ce plan là qu'on va essayer de donner du fil à retordre à nos adversaires."
Q: Sans Ibrahimovic, le PSG devient-il une équipe presque normale?
R: "En matière de joueurs qui manquent à l'équipe, j'en connais un petit rayon
aussi. Il m'en manque cinq au moins. Donc forcément, les équipes sont différentes.
Ibrahimovic, c'est Ibrahimovic. Grenier, c'est Grenier, et Fofana, c'est Fofana...
Parfois, il y a des joueurs dont l'influence va au-delà de ce qu'ils produisent
en terme de jeu. Maintenant, Paris conserve une équipe avec des individualités
fortes, il y en a beaucoup qui vont aller au Mondial. Il y a des joueurs expérimentés,
je ne sus pas inquiet pour eux."
Q: Comment voyez-vous la Coupe de la Ligue?
R: "J'aime bien les coupes. On aime bien les gagner quand on est gamin. J'ai dû
rester un peu gamin. Je n'en ai pas gagné assez petit (sourire). Quand on s'engage
dans quelque chose, c'est pour la gagner. Au départ, tout le monde dit +Oh, ce
n'est que la Coupe de la Ligue, ce n'est que l'Europa League+... J'ai dit à mes
joueurs, je préfère être au Stade de France pour jouer la finale plutôt que de
la regarder à la télévision. J'ai du plaisir à la jouer, mes joueurs ont eu du
plaisir. Et on est très content d'avoir la possibilité de remporter un trophée
cette saison."
Q: Les scènes de joie après la victoire à Gerland ne risquent-elles pas de motiver
encore plus Paris?
R: "S'il y a quelque chose pour laquelle je n'ai pas envie de m'excuser, c'est
vraiment la joie de mes joueurs à la fin d'un match. Je m'excuse... On parle toujours
de l'absence d'émotion transmise par les joueurs, de langue de bois, qu'on cache
des choses... Il n'y avait à aucun moment l'envie de provoquer qui que ce soit.
C'était très naturel. Il faut peut-être avoir été à Gerland toute la saison pour
comprendre qu'aujourd'hui, il y a un groupe très jeune qui a souffert depuis le
début de saison, et qui avait envie de partager avec un public super à Gerland
qui nous a soutenus toute l'année."