Le crâne d'Ataï, rebelle kanak décapité en 1878, va être restitué le 28 août à Paris

Le crâne d'Ataï, rebelle kanak décapité en 1878 en Nouvelle-Calédonie, va être restitué aux siens lors d'une cérémonie le 28 août à Paris, a-t-on appris mardi auprès du ministère des Outre-mer.

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Cette cérémonie doit réunir au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), où cette relique était conservée, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin, la direction du Muséum ainsi que le Sénat coutumier kanak et des descendants du chef Ataï qui feront le déplacement.

Cette restitution s'inscrit dans la lignée de l'engagement de Jean-Marc Ayrault, pris lors d'un déplacement en Nouvelle-Calédonie comme Premier ministre en juillet 2013 et après une rencontre avec le Sénat coutumier qui s'était emparé de ce sujet ultra-sensible. 

Ataï, un symbole du combat indépendantiste

Effigie du combat indépendantiste, Ataï a longtemps été l'objet de dissensions locales, le meurtre ayant été commis par un supplétif kanak, engagé aux côtés de l'armée française. Un processus de réconciliation entre clans devait être entamé avant d'envisager tout retour de cette relique sur le Caillou. En 2011, ce crâne, souvent considéré comme perdu, avait été "retrouvé" dans les réserves du Muséum, ce dernier faisant valoir qu'il n'avait "jamais disparu".

En 1878, soit 25 ans après la prise de possession de l'archipel par la France, le grand chef Ataï avait conduit, dans la région de La Foa, sur la côte ouest, une importante révolte contre l'administration coloniale, qui rognait de tous côtés les terres des tribus. Pour mater la rébellion, qui fit plus d'un millier de morts kanak et quelque 200 chez les Européens, l'armée s'était adjointe des supplétifs kanak de Canala (Est), plus à l'aise sur le terrain.

Le 1er septembre 1878, Ataï était tué par un auxiliaire kanak dénommé Ségou puis décapité. Placée dans un bocal d'alcool phénique, sa tête fût ensuite expédiée en France.

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