Une randonneuse a été trouvée morte mardi près du lac de Bethmale, en Ariège, à la suite d'une alerte de son compagnon, lui-même gravement blessé, qui a tenu de premiers propos "confus" sur leurs chutes, a-t-on appris auprès du parquet.
Mardi vers 8h, ce sont des gardes-pêche qui ont entendu les appels au secours lancés par le jeune homme de 30 ans. Il se trouvait alors à dix minutes à pied du lac de Bethmale, à plus de 1.000 mètres d'altitude, dans les Pyrénées ariégeoises, ont précisé les gendarmes.
Les pompiers dépêchés sur les lieux ont ensuite découvert le corps de la randonneuse de 27 ans. Elle gisait à 70 mètres seulement de l'endroit où le jeune homme avait été découvert, sur un sentier assez pentu où elle pourrait avoir chuté, selon les premiers éléments de l'enquête.
Le jeune homme, gravement blessé à la tête et aux jambes, est apparu affaibli, affamé, désorienté et complètement confus, a rapporté la gendarmerie. Il a expliqué que cela faisait "trois jours" que sa compagne avait fait une chute au-dessus du lac situé dans le Couserans, alors que tous deux étaient partis la veille seulement en randonnée, selon les premiers éléments de l'enquête. "C'est son récit mais il semble que cela ne soit pas la réalité et qu'il ait un
peu perdu la notion du temps", a déclaré le procureur de la République de Foix, Olivier Caracotch.
"Le jeune homme est confus mais il a une blessure à la tête, en partie scalpée, et il a passé une nuit, semble-t-il, dehors", a souligné le magistrat, ajoutant: "Peut-être que ses déclarations sont confuses. Nous, nous sommes dans une enquête en recherche des causes de la mort".
Le procureur a ordonné une autopsie du corps de la jeune femme qui devrait être réalisée mercredi ou jeudi. Le jeune homme était mardi hospitalisé au CHU de Toulouse.
Un travail d'enquête était parallèlement mené pour savoir ce que ces deux jeunes Français "faisaient là, quelles étaient leurs relations". "On sait quand ils sont partis, comment, pour faire quoi, tout cela est cohérent avec ce que l'on constate", a rapporté M. Caracotch.
Les enquêteurs ont déjà entendu "les parents du garçon qui disposent d'une maison dans le coin", a-t-il précisé. La femme habitait le Val d'Oise et la famille du jeune homme a une résidence à Castillon-en-Couserans (arrondissement de Saint-Girons, Ariège), ont indiqué de leur côté les gendarmes.