Dans la nuit du 24 Août, le général allemand Dietrich von Choltitz a reçu l'ordre d'Hitler de détruire Paris. Aurait- il pu le faire ? A t-il désobéi ?
Le reportage de Didier Morel répond à cette question.
En Mars 2014, un film Diplomatie raconte comment un consul suédois, Raoul Nordling a su convaincre le gouverneur de Paris, le géneral Von Choltitz de ne pas détruire la capitale, comme il en avait reçu l'ordre d'Hitler.
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La libération de Paris commence le 19 août, quand les gaullistes et la Résistance communiste lancent un appel à l'insurrection et occupent la Préfecture de police. Dès lors, il y a des affrontements entre la Résistance et les Allemands, des barricades dans les rues.
A la tête de la 2e division blindée, le général Leclerc attend aux portes de la ville le feu vert des Américains pour y entrer.
Von Choltitz a été nommé gouverneur militaire de Paris au début du mois d'août. C'est un militaire obéissant, qui a rasé Sébastopol, sur le front russe, en 1942.
Les Allemands ont bien envisagé de faire sauter les ponts pour empêcher l'avancée des Alliés.
Ils ont commencé à placer des explosifs sous certains ponts et monuments. Mais la ville n'est pas entièrement plastiquée.
Hitler a bien donné l'ordre de détruire Paris. Mais le général von Choltitz n'a pas les moyens militaires d'exécuter cet ordre. Il dispose de seulement 20 000 hommes à ce moment-là. Il y a des explosifs entreposés au Sénat, sous le pont de Saint-Cloud, mais sûrement pas assez pour faire sauter toute la ville.
Quant à Nordling, son rôle n'est pas négligeable. Une petite relation de confiance s'est bien nouée entre lui et von Choltitz en quatre ou cinq rencontres.
Il a su convaincre Von Choltitz que la guerre était perdue, qu'il serait fait prisonnier.
Voir le sujet de Didier Morel
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