Comme vendredi, le festival Rock en Seine a affiché complet samedi (soit 40.000 spectateurs) et ce sera encore le cas ce dimanche au Domaine de Saint-Cloud. Un succés du à une programmation aussi riche que variée.
Rock en Seine, le rendez-vous francilien qui clôt traditionnellement l'été des festivals, confie aux vitaminés Arctic Monkeys, Queens of the Stone Age
et Prodigy le soin de sonner l'heure de la rentrée, de vendredi à dimanche.
Les classieux Portishead, pour le 20e anniversaire de leur premier album, "Dummy", la mystérieuse Lana del Rey et les éternels Blondie figurent aussi en haut de l'affiche d'une douzième édition qui va proposer 60 concerts en 3 jours dans le Domaine de Saint-Cloud, aux portes de Paris.
L'an dernier, Rock en Seine avait établi un nouveau record avec 118.000 spectateurs (pour un maximum possible de 120.000). Les organisateurs
en espèrent autant cette année au vu du succès des "forfaits trois jours", épuisés dès juillet.
Avec toujours la même recette: de grands noms et des styles variés mais aussi des artistes plus pointus pour contenter les fans exigeants.
Les locomotives seront cette année les Arctic Monkeys, l'un des groupes britanniques les plus plaisants du moment, attendus vendredi à Saint-Cloud après avoir fait sautiller les Vieilles Charrues en juillet.
Samedi, la grande scène a été investi par deux groupes à qui la bande-son des années 90 doit beaucoup: Portishead et son trip-hop inventif bricolé par Geoff Barrow et Adrian Utley et habité par la voix de Beth Gibbons, d'abord, puis The Prodigy et ses "beats" furieux de tubes comme "Firestarter" ou "Smack my bitch up". Un retour pour Prodigy, venu en 2009, mais une première attendue pour Portishead qui a enchanté la semaine dernière La Route du Rock, à Saint-Malo.
Première aussi à Saint-Cloud pour l'évanescente Lana Del Rey, L'Américaine, dont l'étoile brille plus que jamais avec le succès de son deuxième album, "Ultraviolence", paru en juin, conclura dimanche avant les habitués de Queens of the Stone Age, pour leur troisième apparition à Rock en Seine.
Aux côtés des "poids lourds", le festival revendique sa volonté de proposer des "shows hors du commun" avec des artistes plus rares ou encore en devenir. Les plus nostalgiques auront ainsi pu, vendredi soir, applaudir Blondie - 40 ans de carrière. Les plus jeunes auront sans doute preferé Jake Bugg, prodige britannique de 20 ans dont le folk-rock lui vaut d'être est comparé parfois à Bob Dylan.
Malgré son nom, Rock en Seine fait aussi la part belle à bien d'autre genres musicaux, avec les Sud-Africains trash de Die Antwoord, le rappeur américain de 19 ans Joey Badass, le DJ français Etienne de Crecy, avec son nouveau projet "Superdiscount 3", l'Australien electro Flume, 22 ans, mais
aussi la diva soul Janelle Monaé.
Même la musique symphonique a eu droit de cité avec l'Orchestre national d'Ile-de-France autour de la délicate Emilie Simon pour une création qui a enchanté le public hier soir, samedi.
et en bonus: un court extrait de Blondie