Un homme de 26 ans, soupçonné d'avoir participé à des violences en marge de la manifestation propalestienne interdite le 19 juillet dans le quartier parisien de Barbès, a été arrêté mardi 9 septembre, a-t-on appris mercredi de source policière.
"L'homme, qui se revendique communiste trotskiste, a reconnu lors de sa garde à vue, qu'il avait brûlé un drapeau israélien, jeté des morceaux de bitume sur les policiers et détruit aux côtés d'une vingtaine de casseurs une camionnette de la RATP", a expliqué une source policière. Identifié par la vidéosurveillance de ce quartier du nord de Paris, il a été formellement reconnu par des policiers de Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne). L'homme, qui habite Le Plessis-Trevise (Val-de-Marne), est "abondamment connu des services de police pour 34 antécédents judiciaires", a expliqué cette source.
Convoqué mardi par les enquêteurs de la Sûreté territoriale de Paris, il a été placé en garde à vue avant d'être déféré mardi soir. La préfecture de police (PP) de Paris avait annoncé le 30 juillet que les casseurs ayant sévi lors de manifestations propalestiniennes interdites des 19 et 26 juillet, seraient "prochainement interpellés".
Près de 110 personnes avaient été interpellées à l'issue de ces deux rassemblements qui s'étaient tenus dans le quartier de Barbès le 19 juillet et place de la République le samedi suivant. Une dizaine d'entre elles ont été condamnées par la justice, dont certaines à des peines de prison ferme. Répondant aux critiques sur la faiblesse du nombre des casseurs interpellés, la PP avait affirmé que la mission de la police "ne s'arrêt(ait) pas à la fin d'une manifestation".
L'exploitation des images vidéo a déjà permis l'arrestation de deux émeutiers du 19 juillet. Un homme, arrêté le 27 juillet après avoir été filmé lançant "des projectiles contre les forces de l'ordre" à Barbès, a été condamné à trois mois de prison ferme. Un deuxième, un homme de 32 ans, a été condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir détruit une camionnette de la RATP.