Un chef d’entreprise a été victime d’une arnaque « à la nigériane ». Son interlocuteur, un homme rencontré à la suite d’un échange d’e-mails, se faisait passer pour un avocat afin de lui soutirer de l’argent.
C’est l’histoire d’une arnaque dite « à la nigériane ». En avril dernier, un chef d’entreprise installé à Milan reçoit un e-mail d’urgence : une jeune femme l’appelle à l’aide. Comme le raconte le Parisien, la femme précise qu’elle est retenue en Suède. Pour s’en sortir, elle aurait besoin de donner 10 millions d’euros en liquide à son ravisseur, qu’il faut à tout prix envoyer directement dans une valise en Côte d’Ivoire.
Le chef d’entreprise, un homme de 56 ans, tombe alors dans le piège et cherche à aider cette « jeune femme ». « Cette personne est parvenue à convaincre la victime de la réalité de cette histoire complètement inventée, » confie un policier au quotidien. « Elle lui a promis une part sur les soi-disant 10 millions pour investir dans son entreprise. Le gérant a alors déboursé près de 230 000 €. » Très vite, un rendez-vous est pris avec un intermédiaire, qui se fait passer pour un avocat, doublé d’un représentant des Nations Unies, afin de lui remettre l’argent.
Cependant, le chef d’entreprise prend conscience de la duperie et donne un nouveau rendez-vous à « l’avocat » dans un hôtel de Saint-Denis, jeudi 4 septembre, en l’appâtant avec une nouvelle remise d’argent. L’escroc, un homme de 41 ans, est alors interpellé par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA).
Face aux enquêteurs, l’homme domicilié à Aulnay-sous-Bois nie en bloc son implication dans cette escroquerie. Dans la foulée, la police a saisi une voiture de luxe, un fusil de chasse ainsi que des montres et des vêtements de grandes marques à son domicile, avant d’être écroué. Sa « complice » est activement recherchée.