Six personnes ont été mises en examen après le démantèlement, mardi 7 octobre, d'un vaste trafic d'armes sur internet, et plusieurs autres pourraient faire l'objet prochainement de citations à comparaître devant les tribunaux.
Les six suspects ont été mis en examen notamment pour acquisition et détention non autorisée d'armes de guerre. Parmi eux figure un homme d'une quarantaine d'année, gérant de la société qui commercialisait sur internet les fusils d'assaut et autres pistolets mitrailleurs.
Des expertises sont toujours en cours sur les armes saisies pour déterminer leur niveau de démilitarisation, et donc de dangerosité ou non. Cinquante personnes au total avaient été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre de cette opération, menée mardi à l'aube par la gendarmerie dans
une quarantaine de départements de France métropolitaine et d'outre-mer, dont le Var, le Haut-Rhin ou la Martinique.
Parmi les personnes interpellées figuraient de simples collectionneurs, mais aussi une dizaine "d'individus au lourd passé criminel", déjà condamnés par la justice.
Le coup de filet, diligenté par la Section de recherches de la gendarmerie de Versailles (Yvelines) sous la houlette d'une juge d'instruction de Pontoise, a permis la saisie de plusieurs centaines d'armes, dont une centaine de fusils et fusils d'assaut et "près de 10 fusils mitrailleurs".
Ce vaste trafic d'armes a été découvert après l'interpellation, au mois de février, d'un braqueur multirécidiviste domicilié à Louvres (Val-d'Oise),
détenteur d'un fusil d'assaut d'origine tchèque. En enquêtant sur l'origine de l'arme, les gendarmes ont découvert qu'elle avait été achetée sur un site internet hébergé chez une société des Yvelines. Ce site de vente par correspondance ne commercialisait en apparence que des armes "démilitarisées", censées être inaptes au tir. Mais les pistolets et fusils ne présentaient par les garanties nécessaires à ce type de vente et étaient en réalité très faciles à "déneutraliser", selon les enquêteurs.