Une campagne pour de meilleurs salaires dans les fast-foods fait étape à Paris

Deux salariés américains de la restauration rapide, qui luttent depuis 2012 pour de meilleurs salaires et la reconnaissance du fait syndical, ont rencontré lundi leurs homologues français dans le cadre d'une tournée mondiale visant à "globaliser leur lutte".

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Les New-yorkais Alvin Major, employé de KFC, et Gregory Reynoso, ex-salarié de la chaîne de pizza Domino's, font partie des premiers travailleurs de fast food à avoir rejoint il y a deux ans le mouvement "Fight For 15", qui a depuis essaimé dans 150 grandes villes américaines. Ils réclament un salaire minimum de 15 dollars (12 euros) de l'heure et la reconnaissance de leurs droits syndicaux.

"Ces multinationales ont beaucoup d'argent pour nous combattre et notre seule force, c'est celle du nombre. C'est pour cela que l'on va à l'étranger pour expliquer à quel point notre combat est important et doit être international", a déclaré M. Reynoso. Les deux salariés ont été accueillis au siège de la CFDT services par des représentants du syndicat et des délégués du personnel d'Ile-de-France, travaillant pour les enseignes McDonald's, KFC, Quick, Starbucks, Brioche Dorée ou encore Pomme de Pain.

La France, où ils seront également reçus par la Fédération du Commerce de la CGT le 18 novembre, est la dernière étape de la tournée de ces deux activistes, après le Danemark et le Royaume-Uni. "Les salariés de l'industrie du fast-food ne sont traditionnellement pas coordonnés à l'international alors qu'au contraire, les compagnies le sont extrêmement bien", constate Nick Allen, responsable syndical américain de l'Union internationale des travailleurs de l'agriculture et de l'alimentaire qui sponsorise la tournée.

"C'est la raison pour laquelle il faut une alliance internationale des employés de fast-food pour formuler une réponse globale face à ces multinationales, bien que les situations restent très différentes selon les pays", a-t-il expliqué. Le mouvement des travailleurs de fast-food aux Etats-Unis, lancé en novembre 2012, a surpris par son ampleur et ses méthodes musclées - grève sans préavis, occupation de restaurants - s'appuyant sur un fort soutien communautaire, les travailleurs concernés étant souvent issus de l'immigration et de la communauté afro-américaine.

Pour Stéphane Guivarch, secrétaire national CFDT, "on n'a pas la même histoire en France et aux Etats-Unis, ce qui fait que tout n'est pas applicable ici". En mai dernier, un mouvement de grève international en lien avec la campagne américaine avait été lancé dans 130 villes de 33 pays, avec des résultats limités en Europe.

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