Lagarde à Sarkozy: "le centrisme mou, c'est fini"

Invité de l'émission "Samedi Politique" sur France3 Paris, le nouveau président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, met en garde Nicolas Sarkozy contre toute tentative d'inféodation des centristes.

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Le jour même où Nicolas Sarkozy s'apprête à reprendre les rênes de l'UMP, Jean-Christophe Lagarde a revendiqué l'indépendance des centristes vis-à-vis de l'ancien chef de l'Etat. Le successeur de Jean-Louis Borloo, souhaite autonomiser son parti  pour en finir avec la période du "Nouveau Centre", un parti dans le giron de l'UMP. "Le centrisme mou et notabilisé, c'est fini" a-t-il affirmé.

A Nicolas Sarkozy qui assimile volontiers UMP et UDI,  Jean-Christophe Lagarde rétorque: "nous ne serons pas d'accord matin, midi et soir, on peut être allié et indépendant", ajoutant que l'UMP "a perdu l'habitude de notre indépendance (et va devoir) s'y réhabituer".

Une liste centriste en Ile-de-France aux élections régionales
Le député-maire de Drancy en Seine-Saint-Denis a signifié sa volonté d'indépendance en annonçant une liste autonome des centristes en Ile-de-France aux élections régionales de l'an prochain. Pour Jean-Christophe Lagarde, alliance et concurrence vont ensemble car selon lui: "il n'est écrit nulle part que quand il y a élection c'est l'UMP qui dirige".
L'élu francilien n'exclut pas d'être lui-même tête de liste mais sous-entend qu'il pourrait soutenir une autre personnalité de la région-capitale. Le nom de la sénatrice de Paris Chantal Jouanno, annoncée comme sa future porte-parole, circule avec insistance.

Alliance avec Anne Hidalgo pour la métropole du Grand Paris?
Autre signe du nouvel état d'esprit centriste, Jean-Christophe Lagarde a affirmé que l'UDI "était incontournable" dans la future métropole du Grand Paris car ni l'UMP ni le PS n'auront la majorité dans cette assemblée qui doit siéger à partir du 1er janvier 2016.
Le nouveau patron de l'UDI semble revendiquer la présidence de la métropole pour son parti et fait monter les enchères en n'excluant pas sur ce sujet une alliance avec la maire de Paris Anne Hidalgo.
Pour l'élu d'Ile de France, "toutes les intercommunalités fonctionnent en dehors des enjeux politiciens... gauche-droite" ajoutant qu'il allait regarder "avec qui nous pouvons nous entendre pour faire bouger cette métropole".

S'il en avait la tentation, le président de l'UDI pourrait aligner le Grand Paris sur le modèle du Grand Lyon où socialistes et centristes gouvernent déjà ensemble.

 

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