La commission spéciale de l'Assemblée Nationale sur le projet de loi Macron a autorisé le gouvernement à légiférer par ordonnances pour permettre la réalisation du projet de liaison ferroviaire express entre Paris et l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle.
Contrairement à d'autres aéroports internationaux, l'aéroport Paris-Charles de Gaulle ne bénéficie pas d'une desserte dédiée, ce qui oblige les passagers aériens à emprunter la route (autoroutes A1 et A3, déjà parmi les axes les plus chargés d'Ile-de-France et à l'origine de fortes pollutions) ou les transports collectifs (RER B), déjà saturés par les déplacements domicile-travail, fait valoir le gouvernement.
Initiée en 2006 dans le cadre d'une concession, la réalisation du CDG Express n'a pu aboutir "pour différentes raisons, liées notamment à la complexité des travaux en zone dense. Evoqué dès 1998, CDG Express avait été déclaré d'utilité publique dix ans plus tard avant d'être attribué en concession au groupe français de BTP Vinci. L'entrée en service était alors programmée pour 2014. Mais Vinci avait jeté l'éponge fin 2011 faute de financements.
Il est donc envisagé de construire cette infrastructure ferroviaire selon un autre montage que la concession, en confiant directement sa réalisation à une entité dédiée, filiale de l'établissement public SNCF Réseau et de la société anonyme Aéroports de Paris, avec une éventuelle participation au capital d'un tiers investisseur. Mais il faut, pour cela, modifier la loi.
Une habilitation du gouvernement à légiférer par ordonnance permettra, après obtention de l'avis de la Commission européenne, d'adopter rapidement l'ordonnance qui mettra en oeuvre ces nouvelles modalités de réalisation de CDG Express.