Une voiture a renversé et blessé légèrement une policière, près de l'Elysée, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 janvier. Le conducteur et un passager du véhicule ont été placés en garde à vue.
Contrairement à ce qui a pu être dit dans les minutes qui ont suivi l'accident, où l'on a, un peu vite, parlé d'acte volontaire et d'agression, « Les faits sont distincts des attaques de la semaine dernière à Paris et aucun lien n'est établi avec ces attaques » indique le parquet. « Il s'agit d'un simple accident de la route ».
Ce sont certains éléments qui ont créé la confusion. En effet, le jeune conducteur de 19 ans a paniqué après avoir emprunté la rue de l'Elysée à contre-sens et a renversé cette policière en faction devant l'Elysée quelques mètres plus loin, à l'angle de la rue Duras et du Faubourg saint-Honoré. Mais après l'accident, la voiture a continué à rouler quelques minutes. Le conducteur et le passager ont ensuite rapidement abandonné leur voiture, quelques rues plus loin, et ont été interpellés.
C'est ce dernier geste de panique, qui s'apparente à une fuite, qui a fait dire, dans un premier temps, qu'il s'agissait d'un acte délibéré. Après vérification, il est apparu qu'il n'en n'était rien. Mais le conducteur n'avait pas d'alcool dans le sang, et encore moins le profil d'un jeune radicalisé.
La voiture n'était pas volée et les deux hommes sont inconnus des services de renseignement. Le chauffeur avait son permis depuis peu.
Le président François Hollande, qui rentrait de l'inauguration de la Philharmonie, est allé voir la policière blessée dans le camion de pompiers où elle recevait les premiers soins, pour prendre de ses nouvelles et lui souhaiter un bon rétablissement.
La jeune femme a été blessée à l'omoplate et à la main et conduite à l'hôpital, pour des bilans de contrôle.