Longtemps chahuté et pas franchement dominateur, le PSG s'impose finalement sans vraiment se rassurer. Les Parisiens ont peiné à augmenter le rythme du jeu, et ont souvent été en difficulté défensivement, notamment sur coups de pied arrêtés.
Trois points et puis c'est tout. Si la crise qu'aurait provoqué un mauvais résultat est évitée, les interrogations sur la pauvreté du jeu parisien demeure.
Et si le PSG a battu Evian-Thonon 4-2 dimanche lors de la 21e journée de Ligue 1, les deux buts encaissés et la faiblesse du jeu collectif confirmant
que le club de la capitale n'est pas encore guéri. Loin s'en faut.
Alors que le leader Lyon s'est imposé samedi, la première mission des Parisiens était de ne pas laisser l'écart se creuser davantage.
Il reste finalement de quatre points, et Paris a enfin gagné en championnat après une triste série de trois matches sans victoire (défaites à Guingamp et Bastia, nul contre Montpellier).
Mais le PSG est encore loin du compte, et même le très bienveillant public du Parc des Princes l'a réalisé quand il a commencé à scander
"Mouillez le maillot!" après le retour d'Evian à 2-2 sur un but contre son camp de Van der Wiel.
En fin de match, Pastore (74) et Cavani (88) - entré comme Lavezzi sous quelques sifflets - ont au moins remis un peu d'ordre dans la maison.
Mais cela ne suffira pas à faire oublier certains passages du match, notamment une première demi-heure affreuse, sanctionnée par l'ouverture du score de Barbosa, autorisé par un David Luiz passif à déclencher une frappe de 20 mètres qui surprenait Sirigu (14).
Le déclin d'Ibra ? La passivité de David Luiz
Sans rythme, mou et comme surpris de voir que son adversaire s'autorisait à gagner des duels, Paris était alors déjà sifflé par son public et faisait parfois à peu près n'importe quoi, à l'image d'un Ibrahimovic qui a encore vécu un match compliqué.
Malgré une charnière adverse bricolée et au sein de laquelle Olivier Sorlin apprend le métier de défenseur central à 36 ans, le Suédois a eu beaucoup de mal à exister,et les questions quant à son réel niveau physique actuel demeurent.
Il sera tout de même crédité d'une passe décisive, pour Cavani et le but du 4-2. Auparavant, ce dimanche avait été jour de "premières" au Parc des Princes, avec les buts de David Luiz et Verratti, qui n'avaient encore jamais marqué en L1.
Ces deux buts sont venus sur des coups de pied arrêtés, ce qui n'est pourtant vraiment pas une spécialité parisienne cette saison.
Le premier, signé David Luiz, était cruel pour le gardien d'Evian Benjamin Leroy, qui en moins de cinq minutes venait d'enchaîner trois parades de classe face à David Luiz, déjà (26), Ibrahimovic (29) et Lucas (30).
Mais sur un nouveau corner, il ne pouvait que toucher le ballon frappé de la tête par l'ancien de Chelsea, qui ramenait donc Paris à 1-1 (31).
Moins de dix minutes plus tard, c'est Verratti qui plaçait Paris devant, en reprenant un ballon mal dégagé par la défense des Haut-Savoyards après un coup franc excentré de Lucas. L'Italien inscrivait lui aussi son premier but en L1, un championnat qu'il fréquente tout de même depuis deux saisons et demie.
En ayant aussi peu le ballon (moins de 30% de possession en première période), Evian-Thonon ne pouvait sans doute pas espérer beaucoup mieux, même si les "Rose et Blanc" ont quand même eu des occasions, notamment sur deux contres mal conclus.
De son côté, Paris a du talent mais, en ce moment, n'a presque rien d'autre. Il suffit de regarder un match de Lyon ou de Chelsea pour se convaincre que ça ne suffira pas, ni en L1 ni encore moins en Ligue des Champions.