Le numéro d'urgence "119-Allô enfance en danger" a triplé le nombre de ses appels en 25 ans, ont annoncé les responsables de ce service téléphonique gratuit. Un film vient d'être réalisé afin de mieux faire connaître cette association.
Lancé en janvier 1990 pour participer à la prévention des mauvais traitements des mineurs, ce numéro gratuit, ouvert 24 heures sur 24 et 365 jours par an, a comptabilisé en 2014, plus de 1.000 appels par jour en moyenne.
Ces appels sont filtrés par un service de pré-accueil, qui écarte ceux qui sont muets ou "ludiques", et passe les autres aux 50 professionnels de l'enfance du 119. Au total, ces écoutants ont traité plus de 680.000 appels en 25 ans. Sur ce total, près de 170.000 appels ont débouché sur une transmission d'informations préoccupantes aux départements, pour évaluation par les services de protection de l'enfance. Les quelque 510.000 autres ont fait l'objet d'une aide immédiate (conseil, orientation par téléphone).
En 25 ans, près de 325.000 enfants ont fait l'objet de la transmission d'une information préoccupante. Les appelants sont principalement des adultes (parents ou proches, voisins ...), les enfants représentant environ 11% des appels..Le 119 n'apparaît pas sur les factures téléphoniques détaillées afin de protéger les enfants qui appellent de leur domicile.
Le 119 un numéro de téléphone simplifié depuis 1997
Ce qui ressort de ces 25 ans de prévention : les auteurs présumés de maltraitance sur des enfants sont souvent des membres de la famille proche, les dangers encourus par l'enfant étant dans la plupart des cas d'ordre psychologique ou physique. Le 119 est également contacté pour des conflits parentaux, contenus choquants sur internet, fugues, jeux dangereux, racket ..Pour mieux faire connaître ce service et expliquer son fonctionnement, le GIP Enfance en danger, qui regroupe également l'observatoire national de l'enfance en danger (Oned), a fait réaliser un film de 13 minutes, "Allô 119", téléchargeable dès mercredi sur les sites www.allo119.gouv.fr, www.giped.gouv.fr, et www.oned.gouv.fr.