Après le mouvement de protestation des auto-écoles ce vendredi matin à Paris, Emmanuel Macron défend la réforme du permis de conduire votée par les députés. Une réforme "d'intérêt général pour la jeunesse" selon le ministre de l'économie.
"J'entends les messages d'inquiétude mais c'est une réforme de bon sens pour notre jeunesse parce qu'on va réduire des délais d'attente trop longs et des coûts trop élevés", a déclaré Emmanuel Macron aux journalistes à l'Assemblée nationale. Ces fameux délais d'obtention du petit papier rose qui varient selon les régions est l'un des principaux arguments avancé pour justifier cette réforme.Pour le rapporteur thématique Gilles Savary (PS) "les députés ne pouvaient rester indifférents aux conditions catastrophiques d'obtention du permis de conduire". Les députés ont décidé d'amplifier le plan d'urgence engagé l'an dernier par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, notamment pour réduire les délais de présentation à l'examen, avec l'objectif d'un délai moyen de 45 jours (moyenne européenne) et la possibilité pour l'Etat d'externaliser des épreuves théoriques et pratiques en fonction des situations locales, selon son communiqué.
Le gouvernement prêt à revoir sa copie?
Le recours aux postiers pour faire passer l'examen du permis n'a pas manqué de faire réagir les moniteurs de conduite. Gilles Savary a tenu à préciser que "le recours à La Poste n'a jamais été envisagé par les députés en substitution des missions actuelles des auto-écoles, dont les stages de récupération de points de permis, ainsi que les cours de reconstitution de permis supprimés".
Il a aussi glissé que l'examen en première lecture du projet de loi Macron à l'Assemblée "n'épuise pas d'éventuelles améliorations du texte, pourvu qu'elles s'inscrivent dans l'objectif de favoriser l'accès de nos compatriotes au permis de conduire, sans céder aux facilités d'en sacrifier la qualité ou d'acquitter une taxe d'examen, comme dans d'autres pays européens".
En attendant, les représentants des auto-écoles ont été reçus vendredi après-midi par des collaborateurs du Premier ministre et des discussions se poursuivront dans les prochaines semaines, a indiqué M. Macron.