Pour la première fois cette année, il n'y aura pas de "nocturne" ce soir, au Salon de l'agriculture. On peut s'en accommoder, s'en satisfaire ou bien le déplorer.... A la rédaction Web, nous avons tous notre avis sur la question et on ne se prive pas de vous le donner.
Je ne suis pas normand, mais ....
Comme qui dirait, je suis partagé ! Pour avoir déjà vécu un certain nombre de salons, ces dernières années, j'ai vu l'évolution qui a lentement, mais sûrement, conduit les organisateurs du salon à décider cette année, de supprimer la nocturne du vendredi.C'est simple, à partir de 17 heures, les allées des halls "alimentaires" comme les escalators de liaison entre les différents halls commencent à résonner (et pas à raisonner...) de cris et de chants de visiteurs déjà bien alcoolisés. A 19 ou 20h, à l'heure de la fermeture, il n'est pas rare de voir les agents de sécurité obligés de sortir "manu militari" des groupes de buveurs qui en redemandent encore... et toujours !
L'an passé, la Nocturne qui se terminait normalement à 23 heures se prolongeait bon gré mal gré au delà de minuit avec parfois de la casse, de la violence et même des "chasses à l'homme" qui pour les "gibiers avinés" se terminaient au mieux ... en cellule de dégrisement, au poste de police et au pire .. aux Urgences !
Pour les exposants,les dégâts matériels s'avéraient parfois importants et du côté des animaux., on "frisait" même la maltraitance.
Pour toutes ces raisons, la suppression de la Nocturne est bienvenue.
Maintenant, cette "disparition" est aussi regrettable. C'est comme un espace de liberté qui se referme... Un moment de convivialité, de bonne humeur, de partage qui ne peut plus être envisagé. C'est regrettable pour les visiteurs et plus encore pour les exposants, éleveurs et accompagnateurs "montés à la Capitale". Pour certains d'entre eux, malgré la fatigue de longues journées passées à piétiner, malgré la pression d'un concours .... c'était comme le dernier jour des vacances ! On fait la fête car on est content de rentrer après s'être changé les idées pendant 8 jours.
Et je ne parle pas de la "perte d'exploitation" que représente ces quelques heures supplémentaires (mais importantes) permettant parfois à un exposant d'amortir le coût élevé de location de son stand....
Faut-il voir là une relation de cause à effet ? En tout cas, j'ai constaté que les prix pratiqués dans les restaurants régionaux du salon ont fortement "grimpé" cette année. Ce n'est même plus exagéré ... C'est carrément abusif !
Erick HAAS
Avec l'abandon de la nocturne du vendredi, je regrette la soirée qui s'étire, le boulot entre copains qui dure un peu. Durant laquelle on écrit un article de plus, peut être. Sans doute aussi l'aspect étude sociologique du pourquoi du comment on se saoule... Assurément je regrette le repas en groupe que l'on partageait. Dans un restaurant ou sur le stand, entre nous parce qu'après une semaine de salon et avant le week-end on se posait et riait. Avec l'impression formidable de partager un moment rare au milieu d'une aventure humaine.
Mais je ne regrette pas cette vision triste de ces jeunes qui boivent et se perdent. Disparaissent, tombent, finissent dans leur oubli. Cette impression que sur un mot de trop, un geste anodin mal interprété, la fête peut déraper.
Frédérique-marie Lamouret
C'est une occasion en moins de faire la fête, dommage...
Jonathan Pasqué