La CGT appelle les cheminots à faire grève mardi 10 mars. En Ile-de-France, de "légères perturbations sur la ligne B" du RER sont prévues. Pour les Intercités, le service sera normal en général, mais "quasi normal" au départ de Paris-Austerlitz sur les trains de nuit.
La CGT, premier syndicat à la SNCF, appelle les cheminots à la grève le mardi 10 mars 2015. Le préavis de grève, couvre la période du lundi 9 mars 19h au mercredi 11 à 8h. Voici les raisons du mouvement de grève.
Pourquoi la CGT appelle les cheminots à la grève?
La CGT veut réaffirmer son hostilité à la réforme ferroviaire, qui est engagée depuis le 1er janvier, et que le syndicat estime menée "à la hussarde". Cet appel à la grève est lancé pour le 10 mars, jour où le Comité central d'entreprise sera consulté sur la mise en oeuvre de la réforme votée l'été dernier.
Cette réforme doit selon la SNCF permettre au nouveau groupe d'être plus concurrentiel et efficace.
La décision d'appeler à la grève a été prise le 3 mars, à l'issue d'une réunion de conciliation avec la direction qui n'a selon Thierry Nier, le secrétaire fédéral CGT-Cheminots, "rien donné".
Contrairement à la grève d'une douzaine de jours menée en juin dernier à l'initiative de la CGT-Cheminots et SUD-rail, contre le projet de réforme, le mouvement n'est cette fois pas reconductible et seule la CGT a déposé un préavis.
"Une purge d'emploi" à venir
La CGT, qui avait recueilli plus de 35% des voix aux dernières élections professionnelles en 2014, exige "l'ouverture de négociations sur la structuration" de la nouvelle SNCF.Le syndicat milite pour une "déclinaison unifiée sur le territoire" des trois établissements composant le nouveau groupe public. Celui-ci est divisé en une structure de tête chapeautant une branche "Mobilités", exploitant les trains, et une branche "Réseau", en charge de l'infrastructure.
Selon la CGT, cette réforme n'a pas résolu le problème de l'endettement du secteur. Elle entraîne "une recherche effrénée d'économies pour auto-financer la réforme", dont "les cheminots et les usagers paient le prix". S'appuyant sur une expertise remise la semaine dernière au CCE, la CGT-Cheminots prédit "une purge d'emploi" dans les années à venir