L'Assemblée nationale a interdit cette nuit la mise à disposition en libre service, payant ou non, de fontaines à sodas (ou "boissons à volonté"), par le vote
d'un amendement UDI au projet de loi de modernisation du système de santé.
La mise à disposition en libre service, payant ou non, de fontaines proposant des boissons avec ajout de sucres ou d'édulcorants de synthèse est interdite en tous lieux ouverts au public ou recevant du public
Voilà ce que stipule l'amendement défendu dans l'hémicycle par le député UDI Arnaud Richard.
La liste des catégories de boissons dont la mise à disposition est interdite sera fixée par un arrêté ministériel.
Non seulement les boissons sucrées contribuent au développement de l'obésité, mais les boissons contenant des édulcorants sucrés "contribuent au développement et au maintien d'une appétence pour la saveur sucré", argumentent entre autres les signataires de l'amendement.
Le Programme national nutrition santé a fixé comme objectif de réduire de 25% au moins la proportion d'enfants consommant plus d'un demi-verre de boissons sucrées par jour et promeut le repère de consommation "eau à volonté, l'eau est la seule boisson indispensable", notent ces élus centristes.
C'est le rôle de la loi de fixer un cadre pour protéger la population contre une surenchère commerciale qui tend à faire de la +gratuité+ du surplus d'une offre alimentaire payante un argument pour attirer le consommateur et l'inciter à certaines consommations excessives et néfastes pour la santé
On a vu apparaître les premiers distributeurs de boissons à volonté notamment dans les fast-food depuis quelques mois. En 2014, l'enseigne Quick en avait fait un argument de vente, projetant d'équiper ce qu'il appelle des "Drinkspot" dans les 400 restaurants qu'il compte en France. L'échéance annoncée : 2015. Mais cette interdiction devrait mettre obliger la chaîne de restaurant à repenser sa stratégie.
Au moment de l'annonce de la mise en place de ces distributeurs de boissons à volonté, la porte parole de Quick avait répondu aux critiques visant les risques d'une consommation excessive de sodas, en affirmant que l'augmentation des quantités absorbées en raison de la présence d'un "open-bar" ne dépassait "pas plus de 10%" chez la grande majorité de clients.