Un accord sur les salaires a été trouvé entre la direction et les syndicats de la compagnie francilienne de bus CIF (groupe Keolis) et le trafic est désormais quasi-normal malgré la poursuite de la grève liée aux "conditions de fin de conflit".
Au terme d'une énième réunion de négociation vendredi, la direction a accepté une augmentation de 0,7% du salaire de base et l'instauration d'une prime mensuelle de qualité de 20 euros.
Mais la négociation a échoué "sur les conditions de fin de conflit: l'étalement des jours de grève et la levée des sanctions liées aux dégradations", souligne dans un communiqué la direction des Courriers d'Ile-de-France, filiale de Keolis, elle-même filiale de la SNCF. En conséquence, la grève qui dure depuis le 4 mai se poursuit, a regretté la direction.
Cependant, la circulation des bus, qui avait repris progressivement depuis le déblocage des dépôts par décision judiciaire il y a dix jours, est désormais quasiment normale (93% samedi, 95% dimanche), souligne la direction. Dans le même temps, le taux de grévistes est en recul constant et devrait tomber à 6% dimanche, indique-t-on de même source.
Le conflit social a été particulièrement dur cette année, 79 cars et plusieurs bâtiments de l'entreprise ayant subi des dégradations. Espérant se faire entendre de l'actionnaire principal, des grévistes avaient envahi brièvement le siège de la SNCF à Saint-Denis.
Les bus de la compagnie CIF desservent le nord et le nord-est de l'Ile-de-France et sont empruntés par près de 90.000 voyageurs quotidiens.