Valérie Pécresse était l'invitée de Samedi Politique sur France 3 Paris ce samedi 6 juin. La candidate des "Républicains" à la présidence de la région Ile-de-France a répondu à Chantal Jouanno qui a fixé ses conditions pour une alliance entre l'UDI et l'ex-UMP dès le premier tour des régionales.
Y aura-t-il une alliance entre l'UDI et "Les Républicains", dès le premier tour, aux élections régionales en Ile-de-France ?
Chantal Jouanno en attente, Arnaud Bazin la rejoint
Valérie Pécresse, candidate LR à la présidence de la région était l'invitée de Samedi Politique sur France 3 Ile-de-France. Elle a répondu à Chantal Jouanno, qui hier a fixé les conditions d'une alliance de l'UDI avec l'ex-UMP dès le premier tour. La candidate de l'UDI souhaite notamment être présente sur les liste du département des Hauts-de-Seine.
"Je lui répondrai que cela ne se fera pas comme cela. Nous allons nous rencontrer et parler. Je souhaite que cette alliance se fasse sur des projets", déclare Valérie Pécresse. Une prudence qui s'explique aisément. La liste régionale pour le département des Hauts-de-Seine ne sera pas la plus simple à boucler. Valérie Pécresse devra ménager beaucoup de susceptibilités locales.
"Il faut que Chantal Jouanno adhère à ma vision de l'Ile-de-France, à ce que je veux faire et à mon programme", poursuit la députée des Yvelines. La sénatrice UDI de Paris réclame un plan de cohésion régionale et un plan d'urgence écologique. Sur le fond, un accord devrait être trouvé. "Elle veut défendre l'urgence écologique. Elle a raison", commente Valérie Pécresse.
Reste sa demande d'une place dans les Hauts-de-Seine. "Je ne crois pas que ce soit une condition sinequanone pour Chantal. Ce qui est une condition sinequanone, c'est que ses idées soient défendues", poursuit la candidate des "Républicains" en Ile-de-France.
En attendant cet accord, très probable, Valérie Pécresse peut se targuer dès aujourd'hui d'un soutien chez les centristes. Arnaud Bazin, président du conseil départemental du Val d'Oise la rejoint ce samedi matin. Elle l'a annoncé sur notre antenne.
Grande ou seconde couronne ?
Le Val d'Oise, où elle était en visite ce matin poursuivant son tour des départements de la seconde couronne. "Je n'aime pas cette expression de seconde couronne. Parce que si on habite la seconde couronne, c'est peut-être qu'on est un citoyen de seconde zone ?", ironise Valérie Pécresse qui préfère parler de grande couronne.
"Aucun francilien ne doit être exclus de la dynamique territoriale. Ils doivent avoir la juste reconnaissance de ce qu'ils apportent la métropole", explique la candidate au moment d'évoquer son programme pour la partie rurale de l'Ile-de-France. "La région est fracturée de toutes parts. Il y a Paris qui se bunkerise. Il y a les ghettos de certaines cités sensibles et il y a la grande couronne qui se sent exclue", constate l'élue des Yvelines. "Moi, je veux un très grand Paris pour réduire ces fractures territoriales", ajoute-t-elle.
En ce début de campagne, Valérie Pécresse fait beaucoup de déplacements aux franges de l'Ile-de-France. "J'ai fait cinq déplacements en Seine-Saint-Denis cette semaine. Je ne privilégie pas un territoire au profit d'un autre", interrompt-elle.
La fracture francilienne est aussi politique. La petite couronne est à gauche alors que la grande couronne vote à droite. Et même extrême droite à plus de 30% dans des zones de la Seine-et-Marne ou du Val-d-Oise. Un FN fort qui pourrait empêcher Valérie Pécresse de remporter les élections ou d'avoir une majorité absolue. Ceci explique peut-être qu'elle sillonne ainsi cette grande couronne. "Bien entendu, je ne veux pas que le Front national soit fort en Ile-de-France. Qui veut que le FN soit fort. J'espère que le parti socialiste ne veut pas d'un FN fort en Ile-de-France", commente-t-elle.
Soutien à l'expo Kapoor à Versailles
Valérie Pécresse a également commenté un sujet du JT consacré à l'exposition d'Anish Kapoor à Versailles. L'art contemporain dans un lieu de patrimoine donne toujours lieu à des polémiques. Elle se rendra au château de Versailles demain dimanche avec enthousiasme et soutient cette politique de confrontation des univers esthétiques. "La culture est là pour choquer. Elle est là pour déranger", déclare-t-elle.
"Je soutiens à fond ses initiatives. Ce qu'à fait Versailles en précurseur doit être fait dans d'autres châteaux et musées de l'Ile-de-France", conclut-elle.
De là à penser que l'Ile-de-France ressemblera à une FIAC géante si Valérie Pécresse devenait présidente du conseil régional d'Ile-de-France......On ne franchira pas encore ce pas.
Interview en intégralité à retrouver ci-dessous