161 anciens salariés de PSA à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) contestent devant les prud'hommes de Bobigny la régularité de leur licenciement par le groupe PSA Peugeot Citroën lors de la fermeture de leur usine en mai 2013, l'un des plus gros plans sociaux de ces dernières années.
Ces ex-salariés contestent l'existence d'un motif économique à la fermeture de cette usine du nord de Paris et accusent le constructeur automobile de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de reclassement. D'autres ont attaqué leur ancien employeur pour harcèlement moral.
"L'objectif est de faire la démonstration qu'il n'y avait pas de motif valable aux licenciements et à la fermeture de cette usine" selon leur avocat, Fiodor Rilov. Selon Me Rilov, ces anciens salariés, dont la grande majorité avait des dizaines d'années d'ancienneté dans l'entreprise, réclament "plusieurs dizaines de milliers d'euros de compensations financières". "Par cette action, ils espèrent qu'une réalité soit dite sur la catastrophe sociale qui leur est tombée dessus" explique-t-il.
Pour ces ouvriers, ce dispositif, "qui a fait partir des gens soi-disant volontairement alors qu'ils étaient déjà contraints au licenciement", est illégal.
Au mois de mars, lors de l'audience de conciliation, la direction de PSA s'était dite "sereine et confiante" concernant cette procédure, assurant que "tout a été fait de façon légale et en toute transparence". L'audience des prud'hommes de Bobigny a lieu mardi 23 juin.