Cour d'assises : jugé pour avoir kidnappé une mère et son fils tétraplégique sur fond de trafic de drogue en Seine-Saint-Denis

Accusé d'avoir enlevé et séquestré pour leur soutirer de l'argent deux membres de la famille Houmani, réputée pour contrôler le trafic de drogue en Seine-Saint-Denis, Jimmy Meyer sera rejugé à partir de lundi devant la cour d'assises de Bobigny.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Qualifié d'"organisateur" du rapt lors du premier procès qui s'est tenu en mai 2013, Jimmy Meyer avait été condamné à 15 ans de prison en son absence. Cet homme de 36 ans, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen depuis 2011, a été interpellé depuis.

Son complice, Salim Charifi, seul accusé présent dans le box, avait été condamné à 12 ans de réclusion malgré sa tentative de minimiser son rôle en se présentant comme un simple geôlier. Il ne sera, lui, pas rejugé. Kamel Houmani, en chaise roulante après avoir reçu une balle en 2003 d'un membre de la famille Benfaiza, rivale des Houmani, et sa mère Fatima, avaient été enlevés à La Courneuve en janvier 2011 par trois hommes cagoulés et armés, qui réclamaient un million d'euros pour leur libération.

Les Houmani, qui passent pourtant pour "des patrons" dans le trafic de drogue, étaient alors entrés en contact avec la police. "Ils ne comprenaient pas cet enlèvement. Mais ils se doutaient qu'il s'agissait d'un mobile financier", avait expliqué une enquêtrice de police lors de l'audience.

- Téléphone dans le soutien-gorge -
Car la famille a des moyens, notamment Kamel, propriétaire d'une sandwicherie à La Courneuve, bénéficiaire d'une rente mensuelle de plus de 7.700 euros en raison de son handicap et qui a aussi touché 1,2 million d'euros d'une compagnie d'assurance. Lors de son enlèvement, Kamel avait réussi à conserver un téléphone, que sa mère avait caché dans son soutien-gorge. Il avait ainsi pu contacter son frère Hamid, pour lui décrire la maison dans laquelle il était enfermé.

Grâce à ces informations, les policiers avaient localisé un pavillon dans le Loiret et étaient tombés, lors de l'assaut, sur Salim Charifi, tenant en joue Fatima Houmani avec un pistolet.

Lors de son procès, M. Charifi avait affirmé n'avoir "pas participé à l'enlèvement". Selon lui, Jimmy Meyer --évoquant un contentieux dans une affaire de stupéfiants avec les Houmani-- lui aurait proposé 10.000 euros pour surveiller les captifs. Il avait aussi évoqué des craintes "réelles" de représailles des Houmani, qu'il avait présentés lors de l'enquête comme "l'une des plus grandes familles de trafiquants
du 93".

Djamel et Hamid, les frères de Kamel, sont connus, entre autres, pour vols aggravés, détention d'armes et vols à main armée. Ils purgent en prison plusieurs condamnations, dont la dernière remonte à janvier, quand Djamel a été condamné à une peine de sept ans de prison pour une tentative d'évasion qui avait été organisée par son frère Hamid, lequel a pris cinq ans ferme. Le verdict est attendu jeudi.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information