Le consortium Alstom-Bombardier a remporté le contrat du RER nouvelle génération, l'un des plus importants dans l'histoire du ferroviaire en Europe avec une première tranche de 1,55 milliard d'euros, et dont le montant total pourra aller jusqu'à 3,75 milliards.
Le STIF et la SNCF, qui pilotent l'appel d'offre, ont précisé que la première tranche ferme de ce marché comprend la livraison de 71 rames pour un montant estimé à 1,55 milliard d'euros financé à 100% par le STIF.
On attendait cette confirmation depuis plusieurs semaines : le consortium franco-canadien était quasiment assuré de remporter le contrat,
après la mise hors jeu de son unique rival, l'espagnol CAF, fin octobre.
La part du consortium Alstom-Bombardier de cette première tranche s'élève à 1,1552 milliard d'euros (environ 70% Alstom-30% Bombardier), le reste correspondant aux frais des études de conception, d'industrialisation, de suivi de projet et d'homologation.
Un contrat colossal
Selon les commandes, pour l'instant optionnelles, Alstom et Bombardier pourront avoir à fournir jusqu'à 255 rames (125 pour le RER D et 130 pour le RER E), pour un montant maximum d'environ 3,75 milliards d'euros. Il s'agit du contrat le plus important jamais financé par le STIF, et du plus gros appel d'offres jamais mené par SNCF sur du matériel roulant.
Ces 71 premiers trains seront livrés et circuleront à partir de 2021. "Nous disposerons ainsi d'un train spécifique aux besoins de SNCF Transilien et de la zone hyperdense francilienne (70% des clients SNCF sur 2,2% du territoire français). Nous nous devons de mieux anticiper les augmentations de trafic annuel (+7% de clients entre septembre 2015 et septembre 2016) et ce train innovant dernière génération sera un atout indéniable", a commenté le président de la SNCF Guillaume Pepy.
Ce contrat géant et exceptionnel a de quoi réconforter le moral de l'industrie ferroviaire française. Environ 2.000 personnes travailleront sur ce projet au sein du groupement Alstom-Bombardier, sur le site de Bombardier à Crespin (Nord), et huit sites d'Alstom en France: Valenciennes, Reichshoffen, Ornans, Le Creusot, Villeurbanne, Tarbes, Petit-Quevilly, et Saint-Ouen. Plus de 8.000 emplois seront pérennisés en France au sein de la filière ferroviaire, précisent le STIF et la SNCF.