Ce lundi après-midi, entre 1500 et 2000 personnes se sont rassemblées devant l'Hôtel de Ville de Rambouillet pour rendre hommage à Stephanie M. agente administrative au sein du Commissariat de police de la ville, mortellement poignardée vendredi après-midi.
Une cérémonie sobre, pleine d'émotion, sous le soleil du printemps. Entre 1500 et 2000 personnes étaient rassemblées sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Rambouillet (yvelines) ce lundi après-midi pour rendre hommage Stéphanie M. Cette agente administrative de 49 ans, au secrétariat du commissariat de Rambouillet a été mortellement poignardée vendredi dernier à l'entrée du commissariat par un ressortissant tunisien de 36 ans. Ce dernier est également décédé après avoir été neutralisé par balles par les Forces de l'ordre.
La cérémonie a duré une dizaine de minutes. Parmi les personnalités politiques présentes : le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la ministre déléguée à la citoyenneté Marlène Schiappa, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, le président du Sénat Gérard Larcher - qui a dirigé Rambouillet en tant que maire pendant près de 28 ans -, et bien sur la maire (Divers droite) de Rambouillet Véronique Matillon et son Conseil municipal. Une gerbe de fleur a été déposée et une marseillaise a été entonée. "Parce qu'elle a consacré sa vie à celle des autres, on lui a ôté la sienne", a déclaré Véronique Matillon lors d'un bref discours, ajoutant que "la ville de Rambouillet a perdu une part d'elle-même, la nation a perdu une femme exceptionnelle". "Cet attentat a frappé Rambouillet comme il aurait pu se dérouler dans toute autre commune, parce que son but était d'atteindre les valeurs fondamentales de la République (...) Comme nous sommes unis et que nous le resterons, nous ne fléchirons pas devant une telle abomination", a-t-elle martelé.
Rassemblement des forces de l'ordre
La veille, deux syndicats de police avaient appelé "l’ensemble des personnels des services de police, gendarmerie, police nationale et préfecture de police" à se rassembler devant leur bâtiment à 17h30. Dans leur communiqué, le syndicat Force Ouvrière des Personnels de Préfecture et service du ministère de l'Intérieur ainsi que l’unité SGP Police appellent à l’unité : "Ensemble face à la barbarie et dans la douleur, nos métiers, tous différents nous exposent pourtant tous de la même façon sans distinction" , précise le communiqué.
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) April 25, 2021
Point sur l'enquête
Le meurtrier était présent en France depuis 2009 et avait été régularisé en 2019. Ce dimanche, lors d'un point presse, le procureur antiterroriste a annoncé qu'un cinquième membre de l'entourage de l'assaillant avait été placée en garde à vue. Mais depuis, deux personnes ont depuis été remises en liberté. Il s'agit du couple chez qui le terroriste était domicilié administrativement. Le père de l'assaillant ainsi que ses deux cousins, dont l'un d'eux fait l'objet d'une fiche S, sont toujours en garde à vue a appris France Télévisions de source judiciaire.
Depuis 2015, une douzaine de représentants des forces de l'ordre ont été tués lors d'attaques terroristes.