Les chauffeurs de la société de Megabus sont en grève pour réclamer un plan social de haut niveau, et manifestent devant Bercy. La compagnie, créée il y a un an au moment de la mise en place de la loi Macron et qui compte 34 autocars et 175 salariés, va cesser ses activités.
Mégabus, créée il y a un an environ, dans le sillage de la libéralisation du marché créée par la loi Macron, et qui compte 34 autocars et 175 salariés, a annoncé jeudi 17 novembre, qu'elle cessera prochainement ses activités, privée de son unique contrat de prestation avec l'allemand Flixbus.
«Il y a un an, ils nous ont démarché, vendu du rêve. On a tous quitté des CDI, certains ont déménagé, acheté des maisons à crédit, pour aujourd'hui nous dire "Merci, au revoir" », raconte Rachid Tamar, un des conducteurs, venu de Lyon.
La grève a été lancée par une intersyndicale CGT-CFDT-Unsa, au lendemain d'une rencontre avec la direction infructueuse.
"Les négociations sont au point mort, l'autocariste ne propose que 2.000 euros" d'indemnités supralégales de licenciement. "C'est insuffisant au regard du préjudice subi" pour Natasha Pinçon, représentante du personnel.
"Nous sommes pleinement conscients que nos collaborateurs traversent une période d'incertitude quant à leur devenir", a répondu par écrit la direction de Megabus. Une direction qui ajoute, comme une menace que "Le mouvement de grève n'est pas dans l'intérêt des salariés, et nous craignons qu'il ne compromette les efforts que nous déployons dans la recherche de la meilleure solution possible".
Ana¨s Furtade et Gilles Bezou
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